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|  | Ellis, Bret Easton   |  |  | Comme je ne voudrais pas vous ennuyer avec des répétitions, il sera plus simple pour vous de vous reporter à ma 
critique de  Moins que zéro  pour tâter de l'atmosphère 
générale du roman. On retrouve en effet les mêmes 
ingrédients dans les deux romans : des personnages bronzés, 
très riches, voire extrêmement riches, drogués, abrutis par 
la drogue, blasés, revenus de tout, qui s'ennuient 
mortellement. Zombies : tout est dit. Il n'y a pas un vivant qui hante ce 
roman.
Moins que zéro nous offrait le point de vue unique du 
narrateur. Ici, le point de vue change à chaque chapitre, 
nous permettant de sonder le vide absolu de plusieurs 
existences : une mère de famille, une star de rock, un 
dealer... Peu importent leurs noms : leurs (non-)vies sont 
identiques. Le lecteur croise à plusieurs reprises les 
mêmes noms de personnages : s'agit-il des mêmes personnages? 
Peu importe... Chaque personnage semble être une caricature 
de lui-même et de son voisin.
 Ellis caricature à l'extrême toutes les situations. 
L'horreur surtout, l'auteur semblant se complaire dans des 
descriptions d'un gore absolu...
 Où est le vrai? Où commence, où s'arrête la fiction? 
Finalement, l'important n'est pas là. Plutôt que 
la « réalité » de ces existences, Ellis dévoile diverses 
subjectivités, diverses visions tordues, perverses, 
perverties de cette réalité. Ce n'en est pas moins 
effrayant.
 Je n'ai pas encore lu American Psycho, mais j'ai eu 
l'impression que Zombies nous présentait déjà le personnage 
principal de cet autre roman, au stade « embryonnaire » : 
plus que dans Moins que zéro, le thème de la folie 
meurtrière est présent. Les personnages se liquéfient dans 
l'ennui qui caractérise leurs existences. Ils se 
désincarnent petit à petit, deviennent indifférents, 
incapables de la moindre empathie, jusqu'à devenir de 
véritables monstres. Une métamorphose que rien ne semble 
pouvoir empêcher : toutes les consciences sont anesthésiées. 
Aucune confidence n'émeut plus personne.
 Encore un roman dont il n'est pas aisé de parler.
 
 |  |  | Chris Cougar  
  (24 critiques, cliquez pour les voir) |  |  | | Genre : Mystère et Policier |  | 
 |  |  | Date :
avant 2001 | ajoutez votre critique | 
 
 
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|  | Ellis, Bret Easton   |  |  | Treize nouvelles. Treize personnes qui nous racontent un bout de leur existence.
Toutes se connaissent, même s'ils n'ont que de vagues rapports entre eux. L'ambiance est, tout comme dans Moins que zéro, morbide. Jeunes, riches,
drogués, sans aucune motivation, les personnages décrits dans le roman sont
catastrophiques. Mais au delà des treize petites histoires qui composent le
recueil, il faut prendre en considération l'ensemble. Les personnages
changent de nom au fur et à mesure des nouvelles, changent de sexe et de
profession. Mais ce n'est qu'un seul et même type de personnage qui est
décrit. Et l'absence de vie (d'où le titre) qui caractérise les « héros »
est le plus déprimant. Malgré l'extravagance de certains personnages
(certains se prennent littéralement pour des vampires), on a l'impression
que tout ce qui est décrit respire la vérité. Et la noirceur qui se dégage
des vies des héros rend le livre morbide, déprimant. Et c'est là la force de
Bret Easton Ellis. De faire d'une description pas particulièrement
impartiale une idée qui déstabilise le lecteur, qui le fait réfléchir. On 
n'arrive pas à croire que Los Angeles ne soit constituée que de jeunes gens riches,
friqués, etc., et pourtant, on a l'impression que c'est l'ensemble de toute
une société qui est visée avec ce livre.
 Ce n'est certes pas une lecture plaisir, mais cela n'en reste pas moins une
lecture très particulière, et intéressante.
 
 |  |  | Cédric Blanchard  
  (308 critiques, cliquez pour les voir) |  |  | | Genre : Mystère et Policier |  | 
 |  |  | Date :
avant 2001 | ajoutez votre critique | 
 
 
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