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Kaddour, Hédi 
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Chaudement recommandé par Lire (meilleur premier roman 2005), ce pavé m'a laissé un peu sceptique. L'auteur est poète, cela se sent dès les premières pages. Le style est superbe, lyrique et tarabiscoté.
Cela commence en 1914 par une charge de la cavalerie française contre les mitrailleuses allemandes. On est tout de suite dans le bain. Et curieusement, tout cela semble un peu froid. Hans et Max, ennemis hier, vont devenir amis.
Ils se retrouvent à Waltenberg, dans les Grisons, où apparaît un certain Lilstein, et nous ferons aussi la connaissance de Lena, Américaine et fort belle. L'Europe commence à se construire dans la douleur. Il faudra une deuxième guerre mondiale pour qu'on y voie un peu plus clair.
Tous les personnages semblent revenus de tout, à gauche comme à droite. Il y a des espions, des taupes, même Malraux et de Gaulle, Staline, Beria, McCarthy, les bons ne sont plus bons et les mauvais deviennent gentils. Tout le XXe siècle y passe.
Pour ma part, je préfère un peu plus de nerf dans la description de la guerre froide. Tout cela est fort beau, fort long, et par moments fort rasoir, comme une composition de Mahler.
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Guy Capelle
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Genre : Roman historique
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Édition : Gallimard, 704 p.
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4/1/2006
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