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Sagan, Françoise
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Lucile est une enfant de trente ans. Elle aime la vitesse, la rosée du matin et la paresse. Elle trouve le luxe agréable et se croit libre, absolument indépendante. Seulement, Lucile est la maîtresse de Charles, Lucile n'a pas d'argent et Charles est riche... Lorsqu'elle rencontre Antoine, l'amant pauvre et tourmenté de Diane, son coeur chavire, de même qu'Antoine devient fou d'elle. Mais Lucile ne veut pas choisir entre l'amour et la vie facile, Lucile ne sait pas faire de choix et c'est Antoine qui va lui demander l'habituel « lui ou moi ». Lucile quitte Charles, s'installe chez son amant et commence alors la vie difficile des « mal-payés », la vie du métro et du bus, la vie sans soie ni roses, la vie brute et dure. Au bout de quelques mois, Lucile n'en peut plus, et s'en retourne tristement chez Charles en sachant que sa liberté vient de mourir.
Un roman dans lequel se mèlent la soie et la pierre, la douceur et la brutalité, la richesse et la pauvreté, la grandeur d'esprit de même que la bassesse la plus profonde, la plus abjecte... A trente ans, Françoise Sagan signait là son premier livre de maturité nous disait Philippe Sénart. La maturité est bien présente dans ce livre complet, écrit avec souplesse, douceur et un humour même qui prendra toute son ampleur dans « la femme fardée »...
Lucile est d'une adorable lâcheté, Charles est l'homme le plus charmant, Diane une femme délicieuse et admirable et Antoine un homme incompréhensible et attachant... L'histoire, assez banale il faut l'avouer, prend ici une dimension forte et unique : c'est le combat entre le courage et la lâcheté, entre le choix et l'abandon.
Un ouvrage sublime donc, à lire peut-être au printemps, à l'aube et dans la fraîcheur du vent.
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Orys Ming
(première critique)
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Genre : Fiction
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Édition : Pocket, 1965, 154 p.
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11/1/2007
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