J'ai aimé ce petit livre.

Fini "Nous étions les Mulvaney" de Joyce Carol Oates.

J'avais de grandes attentes envers ce classique de la littérature américaine et je n'ai pas été déçu, quoique surpris par la tangente de certains personnages. L'histoire est connu e: une famille heureuse et prospère est confrontée au drame vécu par l'un de ses membres et y réagit de diverses façons. En cours de lecture je n'ai pu m'empêcher de penser au « Prince des marées » de Pat Conroy dont le prétexte du récit est semblable. Mais le sujet est traité de façon bien différente, les écritures, superbes dans les deux cas, ne se ressemblent pas, mais j'ai l'intuition malgré tout qu'une étude comparative poussée de ces deux textes serait captivante. Je n'ai cependant ni la compétence ni la prétention de pouvoir la réaliser, peut-être d'ailleurs est-ce déjà fait, auquel cas j'aimerais bien qu'on m'oriente sur cette analyse!

Pour revenir à nos moutons, cette saga familiale m'a accroché et fait passer par toute une gamme de réactions. Se fermer les yeux devant l'indéfendable et chercher refuge dans la foi est-elle une solution ou un faux-fuyant? Vaut-il mieux foncer tête baissée quitte à utiliser force brute ou harcèlement légal? On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid; est-ce vrai? S'autoflageller et se culpabiliser sont-ils des comportements défensifs, vertueux ou signe de faiblesse, de déni? Personnellement, comme homme, j'ai trouvé le chapitre « Cheval blanc » à la limite de l'insupportable tellement la fuite dans l'alcool, la déchéance graduelle du père me sont apparu comme une réponse mal foutue, déplorable et d'autant plus triste qu'elle doit malheureusement être trop souvent réelle. J'aurais aimé que quelqu'un trouve le courage de mettre cet abruti devant la réalité de sa descente aux enfers, ranimer en lui ses qualités de père aimant qu'on voit bien au début du roman. Mais l'auteure a choisi une autre voie...

Au-delà du cadre de cette famille déchirée, ce livre a aussi le grand mérite de dépeindre avec une justesse chirurgicale l'hypocrisie d'une certaine classe sociale américaine, pudibonde, désespérément
WASP. C'était mon premier contact avec cette auteure et il tarde déjà de le renouveler!

Grominou qui pleure dans l'autobus!

Les autres ont-ils remarqué tes larmes?

Merci pour le lien Grominou, nos avis convergent.

Tes lecteurs t'avais recommandé "Les chutes"; c'est prometteur pour octobre.

Oui je le cache car je ne veux rien dévoiler. Mais comprend qu'il s'agit de réactions face à un drame.

Fini "L'Iliade", enfin !

Est-ce donc dire, *Ça*, que tu ne te joindras pas à notre LC d'octobre: Les Chutes, de la même J.C. Oates?

Iliade : 550 pages, Martine, c'est une brique moyenne, mais j'ai mis longtemps à me mettre dedans car c'est dépaysant.

exact ! Je ne l'ai pas lue, et toi ?

Non Denis, je ne lis que 2 pages environ des préfaces après je saute direct au roman.
Mais cette fois-ci, j'aurai dû ne pas lire les 2 premières pages, car, en partant, il dévoile la fin!