Un souffle, une présence, une ombre comme en un rêve,
Se déplace sans bruit, à la tâche se presse,
Courbée sur l'établi, sans relâche, sans trêve,
Déchargeant un colis, perçant avec adresse.

Un sourire illumine l'atelier un peu sombre,
Des yeux bleus, des yeux verts, des yeux plein de lumière,
Et le soleil d'été a beau être du nombre,
Il fait pâle figure, devient froid comme pierre.

Les journées sont trop courtes et l'appétit me quitte,
Je cherche son regard, elle semble fuir le mien,
Je lui vole un baiser, plus rien ne me retient
Mais cela lui fait peur, je me recule bien vite !

Elle est tout à la fois, espiègle mais timide,
Petite fille fragile et femme de caractère,
Je la trouve peut être parfois un peu rigide,
Tant je voudrais qu'elle fonde en mes bras, et me taire.

Le charme tombera peut-être un jour, qui sait?
Les rêves ont une fin, la vie reprend son cours,
Et je retrouverai alors ma liberté
Son amitié je veux garder lors pour toujours.

Merci beaucoup