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La conquête de Plassans __ Emile ZOLA.

Imprimé depuis: Guide de la bonne lecture
Categorie: Littérature
Nom du Forum: Critiques
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Sujet: La conquête de Plassans __ Emile ZOLA.
Posté par: denis76
Sujet: La conquête de Plassans __ Emile ZOLA.
Posté le: 02 avril 2017 à 10:37
Les Rougon, Tome 4.

En 1851, Plassans (Aix-en-Provence) est une ville dominée par la bonne société : Pierre Rougon, bonapartiste, le sous-préfet, le maire, le juge, les Raspail, le docteur et le curé de Saint Saturnin.
Antoine Macquart, demi-frère de Pierre, est républicain.
Marthe Mouret, fille de Pierre et Félicité Rougon, est mariée à François Mouret. Ils vivent une retraite tranquille avec leur trois enfants. Ils accueillent deux locataires, l'abbé Faujas et sa mère.

Le style d'Emile Zola est très bon, comme d'habitude. L'histoire commence paisiblement, dans la maison de Marthe, coincée entre la sous-préfecture et la maison des Raspail. Le caractère paisible des quatre Mouret et de leur cuisinière ronchon n'augurent pas de la révolution progressive qui va se dérouler dans cette maison, jusqu'au feu d'artifice final.
A l'époque, Plassans, c'était encore Peppone et Don Camillo : le maire et le curé étaient importants ! Zola sait mieux que personne observer la progression ou le déclin d'une personne, d'une famille. Le succès des quatre Faujas aux dépens des Mouret est, comme la déchéance de Gervaise, inexorable. On a envie de leur mettre des claques.

J'ai aimé la façon calculée dont Faujas conquiert Plassans, en commençant par les enfants, puis les femmes, et enfin les messieurs de la bonne société. Mais j'ai surtout admiré le mécanisme d'éviction des Trouche. Petit-à-petit, les deux Trouche, soeur et beau-frère d'Ovide Faujas, comme de bons pervers narcissiques, isolent les Mouret, font le vide autour d'eux, éloignent leurs enfants, les dépossèdent de leurs biens, et finissent par les rendre fous.

J'ai aimé l'observation par Zola des calculs mesquins de la "bonne société" de Plassans pour "monter", se placer, placer ses enfants.
Les 400 pages décrivant la déchéance des Mouret me rappellent la déchéance de Gervaise (L'assommoir). C'est quelque chose d'impressionnant, mais de pénible à lire "passivement" sans pouvoir inter-agir !

Nota : j'imagine la tête du Trouche en Tuche (Jean-Paul Rouve): ça n'a rien à voir, sinon un vague orthographe un peu semblable, et un style très "beauf" parvenu.




Réponses:
Posté par: Taffy
Posté le: 24 mai 2017 à 13:52
Bon dieu de M....! je n'ai jamais vu ta critique!
Je viens de tombé dessus, en cherchant celle de ''le monde selon garp''. Toutes mes excuses donc, surtout que je tenais beaucoup à savoir ton avis.

Alors, moi j'ai aimé presque tout. Pour moi, il n'y a eu aucun moment où je me suis ennuyé.
Et puis la fin, quelle fin! T'attendais-tu à cela comme fin Denis?
C'est explosive, pour faire une jeu de mot!

C'est vrai que c'est frustrant de voir tout cela sans pouvoir rien n'y faire, mais ils se font largement punir avec la fin dans la maison de feu, donc j'étais satisfait. Mais c'est triste pour les mourets.

Bref j'ai beaucoup aimé! Cela m'a réconcilié avec Zola, dont je n'avais pas aimé plus que ça les 3 premier romans de la série.

Je suis content que tu ait aimé Denis!

Sur les 7 premier, c'est mon préféré.
Toi j'imagine que c'est soit l'assommoir ou nana?


Posté par: denis76
Posté le: 25 mai 2017 à 00:29
haha, Taffy !
Maintenant, je mets les petites critiques ou que je n'ai pas trop aimé dans "livres lus", et les grandes critiques dans "critiques".

"l'Assommoir" n'est pas mon favori, j'aime tout Zola à disons 4 étoiles. La cinquième est dure à donner pour moi, car il décrit la souffrance humaine, non due aux faits, mais aux voisins, des hommes et femmes comme eux, et ça me fait beaucoup de mal, j'ai du mal à supporter, du fait de mon histoire personnelle, dont je suis heureusement, sorti libéré.

Zola est pour moi le plus grand du XIXè siècle avec Hugo, et peut être Balzac.


Posté par: Taffy
Posté le: 25 mai 2017 à 19:01
C'est sur que quand ça viens toucher notre vie personnelle, c'est plus difficile.
ça m'ait arrivé la même chose avec Carrie (sans les pouvoirs) !


Posté par: denis76
Posté le: 25 mai 2017 à 23:09
ah, tu racontes, brièvement ?


Posté par: Taffy
Posté le: 26 mai 2017 à 18:00
Mais ce que vivait Carrie, je le vivais aussi, pas pareil, mais c'était dans le même genre. On était toujours sur mon cas au secondaire, pas très gentil avec moi, etc.

Mais cela dit, j'ai réussis à le lire et à l'adorer, voire l'aduler, ce livre!

Mais pour que quelque chose vienne me chercher comme toi avec ce livre et ''le prince des marées'', faudrait que le sujet traite du deuil, en particulier perdre un animal. Là ça serais comme toi, j'aurais du mal à supporter!


Posté par: denis76
Posté le: 27 mai 2017 à 18:52
Tu es plus sensible que moi avec les animaux, bien que j'adore notre chien et notre chat.

Je suis très sensible sur les pervers narcissiques, maintenant, je les reconnais de suite et les envoie balader directement.
Je suis aussi très sensible à l'éthique.



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