Chronique du petit Vingtième
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Sujet: Chronique du petit Vingtième
Posté par: Pascal9
Sujet: Chronique du petit Vingtième
Posté le: 19 novembre 2004 à 04:22
Chroniques du petit Vingtième.
Shangai
Marchons en longeant Yan'an lu
Et ses ruelles assoupies,
Les grands-mères des rives du Huangpu
Entament la danse des esprits,
Un dragon d'or autour des reins,
Avec la lenteur du matin,
Lotus bleu à la fenêtre
Chez Tchang Tchong-jen
Où le pinceau doux met en scène
Génies et maîtres...
Cuzco
Rien n’est déjà plus impalpable
Que la lumière du sentier
Où l’on voit cheminer guerriers
Qui paraissent coloré de sable.
Zorrino…Où grimpent en de telles marches
Ces lamas destinés aux dieux ?
Qui lancent vers leurs glorieux destins
Les plumes du condor ?
L’éclipse du Machu Pichu
Occulte le sang des vaincus.
Kinshasa
Les jésuites nagent dans le Congo.
Danseur Luba arbore la parure de danse
Et chaque peuple se contemple
Kisangani et Rome l’éternelle.
On abreuve ici les fidèles
Autant que faire se peut…
L’ivoire n’a nul besoin de beauté
Et le marché aux voleurs est cruel.
Le macadam vibre à Matongue.
Sarajevo
On y sent pétiller la vie
Les ruines encore à peine enfuies
Sur la mémoire volatile
Les arcs brisés des minarets
Mais sur les pentes de Bistrik
Naïda attend toujours son frère,
Encore un jour, encore une heure,
Y croire un peu, y croire toujours
Les yeux cernés par la milice.
Highlands
L’île de Skye est enrobée
Avec ses lochs et ses pastels.
Le brouillard est dans les têtes
D’un cottage, la fumée s’évade.
La bête se terre, ce soir, au loin
Encore un conte au Pub Ben More
Encore un stout au coin du port
Le monstre se cache, cette nuit, au large
Il fait bien chaud dans l’auberge de Kiltoch.
St-Nazaire
Le RAMONA tire sur sa chaîne.
Le pont du SIRIUS se vernit
D’un air de pluie, d’un vent de suie
La corne de brume appelle l’AURORE
KARABOUDJAN accoste aux docks
Dans ses flancs lourds du coke en stock
Petit reporter, il est temps
De repartir vers d’autres mondes
Le navire s’éloigne vers le large
Sur l’horizon, la ligne claire…
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"la seule arme que je tolère, c'est le tire-bouchon" Jean Carmet
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