Imprimer la Page | Fermez la fenêtre

Le Prince des marées - Pat CONROY

Imprimé depuis: Guide de la bonne lecture
Categorie: Littérature
Nom du Forum: Critiques
Description du Forum: Vous déposez vos critriques ici et nous en discutons!
URL: http://www.guidelecture.com/forum/forum_posts.asp?TID=1439
Date: 28 avril 2024 à 07:07
Version logiciel: Web Wiz Forums 8.03 - http://www.webwizforums.com


Sujet: Le Prince des marées - Pat CONROY
Posté par: mamoun85
Sujet: Le Prince des marées - Pat CONROY
Posté le: 01 mai 2009 à 09:52
</a>

Editeur : Presse de la cité
Pages : 582

Quatrième de couverture

L’histoire de la famille Wingo est, en effet, tout à fait extraordinaire. Un pacte du silence unit ces personnages pittoresques et baroques autour d’un secret inouï, un drame sanglant qui s’est produit parmi ces contrées maritimes et marécageuses de Caroline du Sud où s’enracine leur destin.
Les Wingo, ce sont Henry, le père, pêcheur de crevettes, violent et destructeur ; Lila, la mère, fantasque, mythomane et arriviste ; Luke, le fils aîné, dur au cœur tendre et prêt à donner sa vie pour défendre l’île où il est né… Et surtout Tom, son frère et narrateur du roman, un entraîneur de football au chômage, trompé par sa femme, et prêt à tout, lui pour sauver sa sœur jumelle Savannah des griffes de la folie et du suicide. Jusqu’à se débarrasser du mythe sudiste, jusqu’à « monter » à New York et aimer une femme du Nord ennemi, la belle psychiatre Susan Lowenstein….
Mais Le prince des marées n’est pas seulement une impressionnante galerie de portraits. Sous une intrigue qui rebondit sans cesse, se cachent aussi l’humour, la tendresse, la poésie, un style, une vision du monde.

mon avis

Ce livre raconte l’histoire de 3 enfants qui ont eut une enfance malheureuse, battus par leur père.
Un père qui croit toujours faire l’affaire du siècle pour devenir riche, et cela tourne toujours à l’échec.
Des moments cocasses comme l’essayage du cercueil. D’autre plus triste comme le déménagement de leur ville.
Je suis un peu déçue par la fin, je l’aurais aimé autrement.






Réponses:
Posté par: Grominou2
Posté le: 02 mai 2009 à 09:49
Je viens justement de l'acheter dans une vente de livres usagés! Je reviendrai lire ta critique et donner mon avis lorsque je l'aurai lu.

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: eleanorrigby
Posté le: 27 juillet 2009 à 09:56
tres bon roman
je l ai lu en 88.J avais trouvé le fait de paraitre est plus important aux yeux des autres était au détriment du bien etre .Tout le monde va aux toilettes mais on doit le faire en silence car ce n estt pas paraitre bien d etre ce que la nature nous a construit.Et cela mene a la folie et la destruction.
Autre point
Dans la famille il y a du bonheur ou du malheur il en a pour tous les membres de la famille.










eleanor



-------------
eleanor


Posté par: * Ça *
Posté le: 04 février 2010 à 13:42


Éditions Belfond                              
Août 2002                                   
ISBN : 9782714438232


Tom accoure au chevet de sa sœur Savannah qui a tenté de nouveau de faire taire les voix qui la torturent et faire cesser ses cauchemars en s’enlevant la vie.
Sur la demande et l’encouragement d’une psychiatre, Tom raconte son enfance d’enfant sudiste auprès de sa folle jumelle Savannah, de son héros de grand frère Luc, de ses parents tout à la fois beaux, brutaux, manipulateurs et de ses grands-parents hauts en couleur. Il dévoile tout. S’il narre les cris, les coups, les disputes, il fait le récit également de l’or sombre des lunes et des soleils de son coin d’air marin de la Caroline du Sud.


Quel magnifique livre ! Majestueux et inoubliable ! Quelle plume ce Pat Conroy ! Mon premier, mais assurément pas le dernier.
Une œuvre dense et riche d’une abondance de mots et d’émotions, d’une richesse d’évocation telle qu’on en ressort totalement bouleversé.
Une œuvre impossible à oublier.
La plume généreuse et « magique » de l’auteur laisse couler un flot d’émotions _ douceur, amertume, tendresse, violence, cynisme, humanité, sensibilité _ nous fait toucher le sublime comme le sordide. Fait même transparaître une part de féerie et pour peu que l’on accepte de visiter ce marais sudiste, on y croit au tigre vengeur et au roi des dauphins.

« Ma blessure a nom géographie. Elle est aussi mon ancrage, mon port d’attache. »
Ainsi se dévoile pour le lecteur l’histoire du Prince des marées, lorsque Tom raconte la vie de la famille Wingo au psychiatre de sa sœur Savannah.
Tom confie « Une histoire faite d’humour, de grotesque et de tragédie. Avec une prédominance de la tragédie. »

L'histoire d'une famille tout à la fois unie et désunie par un pacte du silence. Une famille où l’amour filial et la haine sont indissociables. Une famille imprégnée de sa terre d’origine.
Comme toile de fond _ une petite île de la Caroline du Sud. Le sud profond d’après-guerre, avec les préjugés de l’époque, le racisme et le machisme bien ancrés comme assises pour la violence gratuite et la ségrégation. Un paysage magnifique, rude et sauvage, d’île paradisiaque et de marais sombres.












-------------
*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais




Posté par: Muffin
Posté le: 05 février 2010 à 12:03
J'ai la même édition que toi, je la trouve très jolie d'ailleurs.

Je trouve que tu as à peu près tout dit, c'est intéressant de partager sa vision des choses. Ah maintenant tu me donnes envie de copier coller le doc. word que j'avais fait sur Le Prince des marées ! Mais bon je verrai...

Merci d'avoir mis quelques citations, la moindre phrase de Conroy se lit avec délectation

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: Grominou2
Posté le: 09 février 2010 à 11:28
Je viens de le terminer, quel roman formidable! Le tour de force, c'est d'arriver à nous faire aimer tous les personnages, même le père violent, même la mère manipulatrice, car ils ne sont pas unidimensionnels, chacun a son histoire, son passé. Et la description des marais de la Caroline, j'ai presque envie de tout lâcher pour devenir pêcheuse de crevettes!

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: Muffin
Posté le: 02 avril 2012 à 21:38
CRITIQUE


Alors voilà, cette critiques traîne dans mes documents depuis 2009. Je me suis dit qu'il était temps de la soumettre au lieu de la laisser moisir.

C'est la seule fois où j'ai décidé de critiquer une de mes lectures - et pour cause, il s'agit probablement de mon livre préféré.

Si je ne l'avais pas partagée avant c'est parce que je n'en étais pas satisfaite, elle est pleine de tournures assez tordues, et un chouilla trop larmoyante à mon goût, mais je ne me vois plus la modifier maintenant. Et si ça peut soulever d'autres réactions ou donner à quelqu'un l'envie de lire ce livre, ce sera quelque chose de gagné.

Ca n'est pas une critique à part entière, je dirais que c'est un mélange de résumé - critique, et j'avais essayé de ne pas trop en dire pour ne pas dévoiler tout ce qui se passe (ce qui donne aussi une petite impression de vague).


Tom monte sur New York dans le but de sortir sa soeur d'un profond abîme qui la consume depuis déjà longtemps. Pour cela il va devoir se replonger dans son enfance, raconter au docteur Lowenstein comment il a grandi, sur cette île de Caroline du Sud, au milieu de ses deux parents si mal assortis, et de son frère et sa soeur, les êtres qu'il aime le plus au monde. Il va devoir livrer les secrets enfouis de sa terre natale, ceux qui l’ont détruit à petit feu et mené à tenir à distance sa femme et ses filles de l’homme auquel il avait peur de ressembler.

Le roman met en parallèle deux histoires et deux époques : le « de nos jours », où Tom est un père de famille qui, en mettant en œuvre le « sauvetage » de sa sœur, rencontre le Dr Lowenstein à New York ; et le passé - la narration de son enfance à Colleton, Caroline du Sud.

Les enfants Wingo ont grandi entre une mère qui n’assume pas son statut social, qui rêve de gloire et de reconnaissance outre celle de sa beauté déjà reconnue ; et un père totalement dépourvu du moindre sens des relations humaines, qui ne sait exprimer ses sentiments qu’à travers la violence. Mais les trois frères et sœur s’aiment d’un amour sans failles, un amour absolu qui les sauvera toute leur jeunesse de la maladresse de leurs parents ; pour finir par les mener au fond du gouffre.

Outre le drame familial permanent, la famille a connu certaines épreuves dont le commun des mortels se relèverait difficilement, voire jamais. Tom y fait allusion de façon récurrente tout au long du récit, mais sans dire ce qu’il s’est réellement passé. On pressent le drame arriver, mais on l’attend finalement assez longtemps. Comme si Tom se préparait à raconter, et qu’il échouait à plusieurs reprises, pour finalement remettre cette narration à plus tard. Ou comme s’il voulait préparer le lecteur à lire quelque chose de particulièrement affreux. Parce que ces évènements, il tient à les raconter tels qu’ils se sont vraiment passés, et cette fidélité qu’il s’impose l’oblige à choquer ses lecteurs. Cette volonté d’intégrité est d’ailleurs renforcée au moment où Tom découvre la version des évènements qu’a écrite sa sœur Savannah.

C'est un très beau livre, une histoire magnifique; tragique, drôle, émouvante, les personnages ont une véritable grandeur d'âme, surtout Tom et Luke. Mais c'est bien Luke le personnage lyrique de l'histoire. J'ai du mal à penser à lui sans avoir les larmes aux yeux. Pas seulement à cause de son histoire tragique, mais surtout en pensant à sa pureté et à son idéalisme, qui sont par ailleurs les éléments qui vont sceller son destin. Comme le dit sa mère, il est depuis toujours en quête d’une cause pour laquelle se donner exclusivement et sans conditions ; et il va la trouver. Luke est à lui seul tous les éléments, il est entier, vit pleinement. Il aime sa terre de façon inconditionnelle.

On est amené à éprouver une palette de sentiments étonnamment vaste au fur et à mesure de la lecture. Le passage le plus drôle pour moi, c’est une certaine soirée chez Lowenstein : tandis que l’ambiance de la soirée se dégrade progressivement, Tom finit par prendre les choses en main – pas qu’à moitié, comme à chaque fois qu’il s’agit pour lui de protéger un être aimé. Un passage tout à fait dramatique dans les faits, mais où va se révéler un peu plus l’humour sarcastique –dévastateur ici- de Tom, et où l’on découvre que Lowenstein n’en est finalement pas non plus dépourvue.

Passer du rire aux larmes en un coup d’œil, c’est certainement le plus beau coup de maître en ce qui concerne la narration. Une narration à l’image de son narrateur, reflétant son handicap face à la réalité, qu’il choisit de contourner au moyen d’un humour toujours plus caustique. Cependant le narrateur est aidé par le comique même de certaines situations ; je pense au père et ses « éclairs de génie » : la station - essence, le tigre… qui font partie des bons souvenirs de Tom ; ainsi que l’acharnement de Lila pour le fameux concours de cuisine. Ce qui montre que, malgré les difficultés au sein de la famille, Tom a gardé de beaux souvenirs dont la pureté fait penser que, racontés seuls, ces moments reflètent une enfance complètement idyllique. Ceux-ci sont rares, cependant, et ils sont toujours ancrés dans un contexte dramatique : les dépenses exorbitantes du père pour des projets voués à l’échec, ou l’obstination de la mère pour entrer dans un cercle de la société qui lui restera fermé.

Tom est dans un sens le plus fragile des trois. Je crois que c’est celui que j’ai le plus de mal à introspecter. Luke est le personnage sublime, Savannah est la militante. Tom semble perdu entre les deux.

La beauté de ce livre réside notamment dans la narration du paysage. Car Tom raconte Colleton et l’île Melrose ; plus qu’il ne les décrit. On apprend à connaître la rue commerçante de Colleton grâce à l’anecdote autour de M. Fruit, un personnage excentrique qui fait la circulation dans la rue principale ; ou encore grâce au grand-père Wingo, un autre pilier de la ville. Ce sont les habitants qui sculptent la ville. Les paysages maritimes sont racontés avec beaucoup de lyrisme - on aprivoise les marées grâce aux virées des enfants dans le crevettier de leur père, qui connaît chaque détour des marais ; ou encore par l’une des plus belles anecdotes, à la pureté éblouissante, de l’enfance des Wingo à Colleton - celle du marsouin « Snow ».

Conroy a un sens poétique qui a quelque chose de sauvagement passionné, sa vision de la vie est profondément mélancolique et pure : il en attend tout, comme s’il voulait systématiquement mettre à l’épreuve sa capacité à aimer.

Ce livre inoubliable parle d’une blessure de l’âme qui se dessine – le cadre familial - pour se graver de plus en plus profondément – les meurtrissures à répétition, le secret, le drame – pour finalement devenir intolérable. Et c’est à ce moment précis que l’histoire commence.

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: denis76
Posté le: 03 avril 2012 à 08:46
5 étoiles, d'une part, mon livre préféré d'autre part : il va falloir que je trouve ce "roman psycho" (???) , deux enfants coincés entre une Marylin et un ours, la belle et la bête.???

-------------


Posté par: * Ça *
Posté le: 04 avril 2012 à 06:44
Message posté par denis76

5 étoiles, d'une part, mon livre préféré d'autre part : il va falloir que je trouve ce "roman psycho" (???) , deux enfants coincés entre une Marylin et un ours, la belle et la bête.???


Trois enfants Denis. Luc, Tom et Savannah.


@ Muffin __ Wow ! Quelle analyse !
Ta critique est vraiment fantastique. Tellement complète. En te lisant, je me replonge totalement dans l'histoire.
Et tu lui donnes combien d'étoiles à ce livre ?



-------------
*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais




Posté par: Muffin
Posté le: 04 avril 2012 à 09:13
Denis j'attends tes retours si tu te lances dans l'aventure !

Sans grande surprise ! Merci pour l'analyse *Ca*

Et en parlant de ca, j'ai ete assez emue de pouvoir visiter par moi-meme la ville de Savannah en Georgie fin decembre 2011 (sachant que l'histoire se passe quelque part entre Charleston (Caroline du Sud), et Savannah. C'est une ville pleine de proprietes somptueuses, on sent que la bourgeoisie a eu un poids non-negligeable a une epoque (et peut-etre encore aujourd'hui). Elle est d'ailleurs presente dans l'avant-dernier Conroy, South of Broad / Charleston Sud. Mais ce qui donne son identite a la ville, ce sont ses "squares", des petites placettes au milieu des maisons qui sont de vrais ilots de verdure, avec parfois une statue ou une fontaine au milieu. Je vous montrerai peut-etre quelques photos ce soir.

Ravie de revenir sur ce livre magnifique avec vous

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: Grominou2
Posté le: 04 avril 2012 à 11:09
Superbe critique, ça me rappelle de beaux souvenirs de lecture!

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: denis76
Posté le: 04 avril 2012 à 13:09
Oui, Muffin, bravo pour la critique.

Cette région me fait penser a la boutique donnant sur la place où travaille Jennifer Love Hewitt dans sa série fantastique. Ca doit être aussi sur la cote atlantique.

-------------


Posté par: Muffin
Posté le: 04 avril 2012 à 19:01
J'ai uploadé quelques photos de Savannah pour vous donner une idée de cette jolie ville à côté de laquelle les enfants Wingo ont grandi.
Suivez http://s765.photobucket.com/albums/xx293/Muffinphotogenique/Spring/ - ce lien , et le mot de passe est "printemps". Je vous conseille de cliquer sur "view as a slide show, c'est plus comode (les dernière photos ne sont pas de Savannah, juste des photos du printemps prises chez moi il y a un an ou deux que je vous avais montrées à l'époque)

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: * Ça *
Posté le: 05 avril 2012 à 09:24


Ça a un air très européen non ? En tout cas c'est magnifique. Tes photos sont très réussies et j'adore les maisons que tu as prises.

-------------
*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais




Posté par: Grominou2
Posté le: 05 avril 2012 à 16:18
Superbes photos!

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: eleanorrigby
Posté le: 05 avril 2012 à 16:42
lisez Beach Music chez albin michel

-------------
eleanor


Posté par: denis76
Posté le: 06 avril 2012 à 06:55
Oui, Martine, c'est style anglais....ce n'est pas loin des 13 colonies britanniques.

-------------


Posté par: Muffin
Posté le: 07 avril 2012 à 08:44
C'est quand même plutôt différent de la nouvelle Angleterre. Il y a une identité "vieux sud" assez reconnaissable. C'est dans ces régions que la bourgeoisie anglaise est restée prédominante pendant longtemps, et beaucoup d'entre eux continuaient d'envoyer leurs enfants étudier en Angleterre. C'est très intéressant à voir en particulier dans South of Broad / Charleston Sud de Conroy.

Ce qui fait aussi son identité, ce sont les vieux chênes envahis de mousse espagnole. Ca, c'est l'ambiance Vieux sud.

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: Grominou2
Posté le: 07 avril 2012 à 16:20
Je me demande s'il n'y a pas aussi une influence espagnole? Notamment dans les balcons en fer forgé très ouvragés... N'oublions pas que ce n'est pas loin de la Floride, qui a d'abord appartenu un certain temps à l'Espagne...

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: Muffin
Posté le: 07 avril 2012 à 20:09
Je ne sais pas, en tout cas je n'en ai jamais entendu parler... en Floride il y aussi beaucoup d'influence cubaine. Mais en effet je me suis fait la même réflexion à propos de l'église qui est sur une des photos, je trouve qu'elle fait très hispanique également...

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: denis76
Posté le: 08 avril 2012 à 00:06
Belle ville. Il y a aussi des balcons en fer forgé en Espagne, mais aussi a Aberdeen, Australie, et en Angleterre....On dirait que l'église est gothique mais avec une peinture murale comme les eglises espagnoles, oui.

-------------


Posté par: denis76
Posté le: 26 août 2012 à 01:56
A tous les lecteurs et lectrices de ce livre :

Comment justifiez vous le titre ? Qui est Prince et pourquoi ?
Pourquoi"des marées" ?

Prince of tides.....

-------------


Posté par: Muffin
Posté le: 26 août 2012 à 07:51
Bonne question, Denis ! Je n'y ai pas vraiment réfléchi pour ma critique.
Le premier sens, et le plus basique : la famille Wingo habite sur les côtes de Caroline du Sud, où le père pêche avec son crevettier. Il connaît les marais comme sa poche, et donc les marées aussi. On peut-être dire que le père est roi des marées, et donc Tom, le personnage principal, en est le prince. Cela reflète aussi son attachement à sa terre, qu'il est capable de comprendre mieux que quiconque.

Sinon, peut-être que les marées peuvent représenter les évolutions : ce qui reste et ce qui disparaît au cours de l'histoire (je ne veux pas en dévoiler plus !)

Si quelq'un a une interprétation plus creusée, je suis preneuse !

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: * Ça *
Posté le: 26 août 2012 à 08:54


Je crois personnellement qu'il ne faut pas chercher plus loin que le premier degré. Muffin a raison pour la pêche.
Les marées sont importantes pour les pêcheurs et le fait que la famille habite près des côtes dont le paysage est quasiment un personnage en lui-même.
Il y a aussi ne l'oublions pas, l'animal (un dauphin ou autre, j'ai oublié) que les jeunes vont sauver après qu'il ait été "enlevé".
Cet animal a une énorme importance dans l'histoire.
Je crois que c'est lui le Prince des marées et que l'auteur par la suite a transposé le personnage dans celui de Luc (c'était bien Luc le nom de l'aîné ?) pour la raison que l'on sait. Je ne veux pas dévoiler trop pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu.





-------------
*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais




Posté par: Grominou2
Posté le: 26 août 2012 à 17:16
J'ai tellement une mauvaise mémoire! Mais il me semble que le Prince en question était le frère...

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: Muffin
Posté le: 27 août 2012 à 04:12
Moi aussi j'oublie tout, et je me souviens pas du tout de ça mais je vous fais confiance ! Vu la fin ce serait cohérent

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: denis76
Posté le: 22 décembre 2012 à 03:26
"Le Prince" est Luke, baptisé ainsi par Savannah !

Colleton, 195O ; la survie de trois enfants coincés entre un père violent, une mère, Lila, narcissique perverse à mon avis, et la tradition du Sud, avec son "humour sudiste" qui permet d'échapper aux situations gênantes. Tom monte à New York pour sauver sa soeur Savannah de la folie.

Le style est brillant !

Ce livre m'a bouleversé, non vraiment par son histoire, que par l'analyse des caractères, vue par les enfants !
Lila EST ma mère et ma belle mère ! Elle défend Henry jusqu'au jour où elle part avec l'homme le plus riche du comté ! Sa relation aux enfants génère le stress !
Savannah EST aussi deux personnes proches de moi : elle s'évade par la prière et la poésie, mais elle est rattrapée par ses cauchemars et son monde imaginaire.
Luke EST quelque part une personne proche de moi: parti dans les "roots" et un idéal jusqu'au-boutiste pour oublier les drames familiaux.
Tom veut être normal, mais a l'impression de rater sa vie. Son accomplissement est dans la transmission de savoir et motivation aux jeunes : c'est un peu moi, y compris dans son caractère.
Difficile de sortir sain d'esprit dans une famille déséquilibrée !




-------------


Posté par: spellsfairy
Posté le: 16 février 2013 à 10:40
Une formidable saga familiale entre émotions, douleur et intelligence. Le tout servi par une formidable écriture.


Posté par: denis76
Posté le: 17 février 2013 à 09:57
Tout à fait !

-------------


Posté par: Errant2
Posté le: 13 juin 2015 à 05:02
Oui quelle œuvre marquante! Difficile d'en rajouter après toutes ces analyses et appréciations... Ça fait au-delà de 6 mois que j'ai enregistré le film et j'hésite encore à le regarder tellement je crains qu'il ne soit pas à la hauteur.

Quand je songe à cette histoire il me vient des images d'un magnifique coin de pays décrit avec style. De relations fraternelles cimentées par l'adversité. D'une douce folie familiale où chaque membre compose différemment avec les non-dits et ses propres faiblesses. Des stratégies de fuites vers l'âge adulte d'enfants traumatisés par un milieu dysfonctionnel. De force de caractère et de résilience sans borne. Et l'évocation d'une communauté tissée serrée face à l'extérieur. J'ai aussi ri, été inquiet, compatissant, admiratif, touché.




-------------
Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France


Posté par: Grominou2
Posté le: 13 juin 2015 à 19:23
J'avais été un peu déçue par le film, personnellement. Il est sûrement meilleur quand on n'a pas lu le livre avant.

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: * Ça *
Posté le: 15 juin 2015 à 05:00


J'ai relu tous les commentaires. Je ne me souvenais pas que j'avais donné un cinq.
Je sais que j'ai adoré cette lecture. Mais en général, je donne plutôt du 4,5 étoiles, toujours réticente à donner le maximum.
Ça doit bien être le seul auquel j'ai attribué la note maximale.


Le message d'Eleanor est presque passé inaperçu.
Message posté par eleanorrigby

lisez Beach Music chez albin michel

Ça vaut la peine de prendre en note, surtout après avoir autant apprécié un de ces romans.
Tout aussi volumineux que le précédent, mais courageusement je le note dans ma LAL.






-------------
*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais




Posté par: Muffin
Posté le: 15 juin 2015 à 14:51
Je recommande vraiment Charleston Sud, sorti il y a environ trois ans, qui se concentre sur une bande d'amis, et The Lords of Discipline, qui retrace le parcours d'un jeune homme dans une célèbre école militaire de Caroline du Sud, où Conroy a lui-même été (La Citadelle), malheureusement resté non traduit. J'ai moins accroché à Beach Music, mais c'est en effet celui qui est cité juste après Le Prince des marées, et je pense qu'il peut plaire à beaucoup de monde, malgré quelques scènes choc (d'ailleurs il y en a dans d'autres Conroy).

Grominou tu dis juste, j'avais vu le film étant jeune et je l'avais trouvé fabuleux, puis très longtemps plus tard j'ai lu le livre (j'avais eu le temps d'oublier toute l'histoire), et revu le film... et là j'ai trouvé le film moyen. Mais la prestation de Nick Nolte est quand même bonne.

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: Taffy
Posté le: 15 juin 2015 à 17:00
J'ai justement dans ma LAL le prince des marées et beach music.

Scène choc? J'espère que ce n'est pas avec des animaux.


Posté par: Grominou2
Posté le: 15 juin 2015 à 19:01
Message posté par Muffin


Grominou tu dis juste, j'avais vu le film étant jeune et je l'avais trouvé fabuleux, puis très longtemps plus tard j'ai lu le livre (j'avais eu le temps d'oublier toute l'histoire), et revu le film... et là j'ai trouvé le film moyen. Mais la prestation de Nick Nolte est quand même bonne.


C'est vrai, Nick Nolte est excellent. En fait ce qui m'a déplu c'est que le film met beaucoup plus l'emphase sur la période actuelle, la relation avec la psy et son fils, alors que des scènes essentielles du passé ont été coupées. Je n'ai pas été surprise de voir que Streisand était productrice, elle s'est arrangée pour gonfler son rôle!

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca


Posté par: Muffin
Posté le: 16 juin 2015 à 00:54
Taffy, l'un des thèmes principaux (voire le thème principal) de Beach Music est la Shoah. Il y a beaucoup de retours dans le passé d'immigrants juifs vers la Caroline du Sud, qui racontent leur histoire. C'est très bien raconté mais comme on le sait tous, ça peut être assez pénible à lire.

Grominou oui en effet, il me semble que Streisand est même réalisatrice sur ce coup-là. Disons que de manière générale, le film est beaucoup plus soft...

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch


Posté par: Grominou2
Posté le: 16 juin 2015 à 01:05
Oui tu as raison!

-------------
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca



Imprimer la Page | Fermez la fenêtre

Bulletin Board Software by Web Wiz Forums version 8.03 - http://www.webwizforums.com
Copyright ©2001-2006 Web Wiz Guide - http://www.webwizguide.info