Michel Houellebecq présente une analyse de texte de "Le Monde comme volonté et comme représentation" (1818) ; et 'Aphorismes sur la sagesse dans la vie" (1851), d'Arthur Schopenhauer.

J'ai mis plusieurs pages à rentrer dans le livre, car les concepts ne sont pas définis : esthétique, intuition, conscience, et surtout volonté, terme important pour Schopenhauer.
Mais j'ai eu la " jouissance" de comprendre (enfin, je crois), comme dirait Schoppy !
Le style de Houllebecq comme celui de Schopenhauer, est trés bon pour nos esprits contemporains.
La forme choisie par Michel Houellebecq est l'alternance :
morceau choisi, puis analyse de celui-ci.
Petit à petit, je rentre dans l'esprit des deux auteurs, très "complices", et j'élabore un système, schéma de compréhension des idées développées.
Je place "volonté" comme motivation et but de la vie : Michel met en exergue un superbe passage sur les tortues géantes dévorées. Schopenhauer s'interroge sur les buts de la vie, et les présente comme souffrance et malheurs. C'est pour moi, le triste chapitre "volonté".
Quant à "représentation", grâce à une métaphore avec le théâtre, on comprend le beau système Schopenhauer / Houellebecq : ETRE - AVOIR - REPRESENTATION.
En outre, une superbe analyse de la tragédie est élaborée.
Quant à "Aphorismes", on découvre toute la maturité, la cohérence et l'organisation des valeurs de Schopenhauer, bien mis en relief par Houellebecq.

Sur les concepts des auteurs, restent les questions nécessaires que je me pose :
La volonté, selon l'auteur, est-elle celle que j'imagine ?
Idem pour la représentation.
Qu'est ce que l'intuition ?
Quelle est la part du "beau" et de l'esthétique ?
Quelle est la fonction du poète, par rapport aux émotions, à la nature, à la connaissance, à la conscience ?

Enfin, le but de la philosophie est, selon Schopenhauer, l'eudémonologie, l'étude du bonheur. Entre l'éthique rigide des stoïques grecs et l'esprit borné de certains humains, comment trouver le bonheur ?