J'espère que cela t'as donné le goût de lire ''Bonheur d'occasion'' de Gabrielle Roy, dont il parle, je crois dans ce livre, avec adoration.

Message posté par Errant


Je les ai d'abord découvert par leurs polars, mais en fouillant, je me rend compte qu'il y a beaucoup plus que cela... C'est tout un monde à découvrir!


J'EN PRENDS BONNE NOTE!

Bonjour à tous!

Nouvel avis de lecture:


7.« Waterloo, une bataille pour l'Europe » de Claude Michel CLUNY , aux éditions La Différence, 2012, 155 pages, illustré.



Résumé de l 'éditeur :

Waterloo, nom célèbre de la bataille perdue par Napoléon, est devenu un lieu mythique. 

Situé en Belgique, à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles, il est visité par de très nombreux curieux qui tentent de reconstituer ce qui s’est passé là et que rappelle le lion élevé sur un piédestal dont on gravit les marches pour apercevoir les champs et les taillis au milieu desquels le sort de la France et celui de l’Europe se jouaient.

Du 16 au 18 juin 1815, les Alliés, conduits par Blücher et par Wellington, mettent fin à l’ultime tentative de domination de l’Europe par Napoléon : le coup de poker des Cent-Jours. La bataille de Waterloo aggrave les conditions de paix faites à la France lors de la première abdication de l’Empereur. 

Surtout, par ses enjeux, elle fait prendre conscience aux Européens qu’il leur faut renouer avec l’équilibre des politiques d’alliances. Plus aucune nation ne pourra imposer son hégémonie avant Hitler en 1939. 

La bataille étonne et passionne par sa furie, ses atermoiements étranges, ses coups de théâtre, et par le caractère si différent des trois adversaires.



Mon avis :

Un très beau livre, esthétiquement parlant, car doté de nombreuses et riches illustrations, dont certaines peu connues. L'auteur a fait un véritable travail de chercheur parmi les archives nationales de plusieurs pays et les collections privées. Tableaux, gravures,dessins et caricatures ponctuent les textes.

Le livre est divisé en trois parties : le récit de la bataille, les témoignages et l'imagination et les portraits.

L'histoire de la bataille est évidemment résumée car des milliers de pages lui furent déjà consacrées et le seront encore.

Il est bien évident que Waterloo a eu des répercussions infinies et en ont encore aujourd'hui sur l'histoire européenne.

Ce qui m'a beaucoup choquée, c'est le manque total d'objectivité de l'auteur, qui porte une haine sans mesure à Napoléon - c'est son droit - mais de ce fait, il se décrédibilise totalement, en ne montrant qu'une vision tronquée de cet événement majeur de notre histoire commune.

Les caricatures et les dessins ont été choisis dans ce même état d'esprit haineux, décrivant l'Empereur comme un monstre et ses adversaires comme de véritables saints !

Ce serait risible si ce n'était pas aussi affligeant !

Le sang versé, dont on accable sans cesse l’Empereur et lui seul, le fut par toutes les parties en présence, au mépris de la vie humaine. Et cela recommença 100 ans  après ! Et par la suite, et de nos jours !Je crains que cette expression abominable : la « chair à canon » ait encore de beaux jours devant elle...

Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, Napoléon est l'un des plus grands personnages historiques de tous les temps et son réel génie, si évident, est complètement passé sous silence dans cet ouvrage grotesque et médiocre ! Honte à vous, Monsieur CLUNY, vous êtes mort, reposez en paix, mais vous n'aurez pas votre tombeau aux Invalides !

Ah mais je suis tellement contente! C'est un pour moi aussi, et je les distribue avec parcimonie!

Oooh Lélia, je suis jalouse de ton exemplaire de L'Aiguille creuse!

Terminé L'Affaire Guillot de Maryse Rouy, excellent polar historique qui se déroule au Moyen-Âge dans la ville papale d'Avignon.

J'ai aussi presque fini l'autre livre que je lisais en même temps, Mais que lit Stephen Harper? de Yann Martel; le côté politique est un peu dépassé bien sûr puisque Harper n'est plus au pouvoir, mais les réflexions sur la culture demeurent d'actualité, et surtout un livre qui parle de livres, je suis toujours preneuse! J'ai noté plusieurs titres sur ma LAL.

Oui il en parle et ce livre lui a ouvert des horizons mais rien là-dedans qui m'incite à l'explorer

Yes, look at...

Avant d'avoir des chiens j'avais des chevaux, c'est d'ailleurs ce qui m'a permis de rencontrer ma dulcinée, et j'ai plus ou moins fréquenté le monde western pendant une dizaine d'année. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la description qu'en fait Poitras m'a déplu au plus haut point, même en considérant que le monde des cochers montréalais est effectivement à part. Outre cet aspect j'ai trouvé le livre échevelé. Et le fait de l’enchaîner après le superbe Tremblay n'a pas dû aider non plus...

La politique a-t-elle encore un sens ?__ Hannah ARENDT.

Il y a peu de femmes philosophes, malheureusement.
Hannah Arendt, dans cet essai non daté, mais je suppose des années 1970, démontre que le sens géopolitique violent pris par les humains est absurde.
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La première moitié de ce petit livre est fouillie, comme beaucoup d'auteurs de philo, mais pas tous...ou alors je n'ai pas le niveau ! Cela jargonne à qui mieux-mieux !
Puis cela devient plus clair, l'écriture propose des modèles, et cela me parle, pourvu qu'on définisse les concepts. Ah, les concepts sont enfin définis en fin de livre, et l'entendement devient...lumineux !
Bon sang, mais c'est bien sûr !
En 1970, la géopolitique a-t-elle un sens ? Non, c'est sans issue !
Et on va voir pourquoi.
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S'appuyant sur Montesquieu, l'auteure pose ceci :
Dans l'Antiquité, les Grecs ont proposé une "polis", une politique où le principe, la valeur, la conviction, était la liberté ;
au temps des rois, c'était l'honneur ;
puis pour la République, c'est la vertu ;
enfin, pour la tyrannie, c'est la peur.
Bon.
Puis elle pose un deuxième modèle personnel :
l'action politique doit avoir un sens, une signification, en s'appuyant sur des fins ( objectifs ) , atteints ou non (buts ), grâce aux principes (valeurs ) et aux moyens (tolérance, ou violence ).
Avec ces deux modèles, elle démontre qu'en fin de XXè siècle ( elle est "partie" avant la Glasnost, malheureusement ), on s'achemine vers un non-sens : ayant connu la violence nazie ( Hannah Arendt est juive allemande exilée aux USA ), et la guerre froide, elle se demande où est le "vivre-ensemble" ( déjà, à l'époque ! ), dans un monde ayant inventé la violence absolue, la dictature, et l'arme atomique, et où l'on est passé d'un monde de violence à un monde de ruse ( guerre froide ).
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Quand les commentateurs disent d'Hannah Arendt qu'elle est philosophe, elle les récuse : elle est politologue.
Personnellement, je pense que c'est une géopolitologue historienne et philosophe !
Je pense donc qu'elle est une Grande Dame, qui synthétise la globalité du drame humain planétaire, et c'est peut-être un peu grâce à elle (colloques ) qu'on essaye actuellement, bien que péniblement, de sortir de l'impasse par le haut (négociations, sommets, écologie), malgré, comme toujours, l'avidité des lobbies, et l'orgueil des amitieux.

Fini La curée de Zola

Je sors de cette lecture avec un sentiment vraiment mitigé. D'une part les thèmes de la spéculation, de l'inceste et de la vie dissolue de la haute bourgeoisie m'ont fasciné. La corruption qui permet à Aristide de s'enrichir n'a malheureusement pas disparue; plus subtile peut-être mais les scandales modernes en font foi. Faut croire que la nature humaine comporte ce vice. Comme celui de l'inceste, encore qu'ici il s'agisse de belle-mère et non d'une mère biologique. Reste que cette passion, on la voit naître et s'assumer pour finalement ronger ses protagonistes; Zola nous fait vivre cette aventure avec intensité et subtilité à la fois. Le personnage de Renée notamment est remarquable d'étourderies et la scène où elle prend conscience de la duperie de Saccard est mémorable. L'illustration des mœurs des riches est aussi vivante, incisive, le tout culminant dans le fameux cotillon final.

Par contre la longueur et le nombre incalculable de descriptions plus ou moins pertinentes ont refréné mon enthousiasme! Le détails des tentures du château, l'agencement des pièces des demeures et l'inventaire détaillé du contenu de la serre m'ont ennuyé. Je ne vois pas en quoi cela contribue significativement à l'histoire outre que de permettre à l'auteur d'étaler la qualité de sa plume. Peut-être y a-t-il là une tentative d'impressionner le lecteur en décrivant la magnificence des lieux. Mais au total je suis content d'avoir lu ce livre et je poursuivrai certainement la saga des Rougon-Macquart.