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Générale
 Le forum du Guide - Critiques de livres : Littérature : Générale
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Taffy
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Citer Taffy Réponsebullet Envoyé : 14 octobre 2017 à 14:37
J'ai lu Mrs Dalloway's Party de Virginia Woolf.
C'est un recueil de 7 petites nouvelles qui fait juste 57 pages.
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Grominou2
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Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 15 octobre 2017 à 03:42
As-tu aimé cela, .Taffy? Est-ce plus facile à lire que Mrs Dalloway?
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
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denis76
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Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 15 octobre 2017 à 03:46
Grominou, la brocante permet de lire des oeuvres moins connues.
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Taffy
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Citer Taffy Réponsebullet Envoyé : 15 octobre 2017 à 14:48
Message posté par Grominou2

As-tu aimé cela, .Taffy? Est-ce plus facile à lire que Mrs Dalloway?


Je ne peux pas comparé correctement l'écriture des 2 œuvres, car j'ai lu une en français et l'autre en anglais.
Je n'ai pas eu de difficulté à le lire donc p-e que c'est plus facile à lire que MRS dalloway? Faudrait que je vois cela un de ces jours.

Quand à savoir si j'ai aimé, eh bien, disons que j'ai été déçu.
ça ne continue aucunement la fin de MRS dalloway, on ne retrouve pas les personnages principal, sauf MRS dalloway et encore, elle n'est importante que dans la première nouvelle.

à part la première nouvelle, tout se passe au bal de Mrs Dalloway et on y rencontre de nouveaux personnages.
Disons que j'ai moyennement aimé. Y'a une nouvelle (la plus longue!) qui m'a carrément soûlé!

Je ne trouve pas que cette oeuvre (mrs dalloway's party) ne sois importante à lire, ni même intéressante.

Mais si jamais tu le lis grominou, je serai curieux de connaître ton avis.
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Errant2
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Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 15 octobre 2017 à 16:01
J'ai terminé "Tsubame" de Aki Shimazaki.

Ce troisième tome du Poids des secrets est aussi bon, sinon meilleur, que les deux premiers. Impossible de voir les "immigrants" de la même façon après avoir lu ce livre. Être obligé de cacher ses véritables origines pour protéger sa famille doit être un fardeau quotidien lourd à porter. Et vivre comme un citoyen de seconde zone également, surtout lorsqu'on est un immigrant de deuxième ou troisième génération. À l'heure où les société sont de plus en plus multiethniques, ce livre est plus pertinent que jamais. Il n'y a aucune dénonciation hargneuse, juste l'implacable illustration de l'injustice et de la mesquinerie. On y voit aussi malheureusement que les catastrophes provoquées par l'homme, bombe nucléaire, génocide, sont souvent pires que celles venant de la Nature comme un tremblement de terre. Et pour qui suit la série, une jonction inattendue arrive à mi-parcours et éclaire encore plus les secrets familiaux du début. Le tout avec cette écriture dépouillée qui est un charme en soi.



Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
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denis76
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Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 15 octobre 2017 à 23:38
Intéressant.
Il y aurait débat pour :
les immigrants de deuxième ou troisième génération.
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Grominou2
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Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 16 octobre 2017 à 07:36
Message posté par denis76

Grominou, la brocante permet de lire des oeuvres moins connues.


Oui, tout à fait!
Grominou

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Grominou2
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Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 16 octobre 2017 à 07:38
Message posté par Taffy

Message posté par Grominou2

As-tu aimé cela, .Taffy? Est-ce plus facile à lire que Mrs Dalloway?


Je ne peux pas comparé correctement l'écriture des 2 œuvres, car j'ai lu une en français et l'autre en anglais.
Je n'ai pas eu de difficulté à le lire donc p-e que c'est plus facile à lire que MRS dalloway? Faudrait que je vois cela un de ces jours.

Quand à savoir si j'ai aimé, eh bien, disons que j'ai été déçu.
ça ne continue aucunement la fin de MRS dalloway, on ne retrouve pas les personnages principal, sauf MRS dalloway et encore, elle n'est importante que dans la première nouvelle.

à part la première nouvelle, tout se passe au bal de Mrs Dalloway et on y rencontre de nouveaux personnages.
Disons que j'ai moyennement aimé. Y'a une nouvelle (la plus longue!) qui m'a carrément soûlé!

Je ne trouve pas que cette oeuvre (mrs dalloway's party) ne sois importante à lire, ni même intéressante.

Mais si jamais tu le lis grominou, je serai curieux de connaître ton avis.


Merci de ton avis, .Taffy! Disons que je ne me précipiterai pas pour lire ce recueil, surtout que j'aime déjà moyennement les nouvelles!
Grominou

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Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 16 octobre 2017 à 13:23
Oeuvres choisies __ chanoine Christophe SCHMID.

C'est un beau roman, c'est une belle histoire... Trois contes, en fait. Cela se passe en Allemagne au XIX è siècle.
Marie . Marie, dont le papa est vannier et jardinier offre, pour son anniversaire, à Mlle Amélie, la fille de la comtesse, un beau panier rempli de fleurs. Amélie, en échange, lui offre une belle robe. Mais Toinette, son habilleuse, qui avait jusque là les faveurs d'Amélie, en est jalouse...
Rose. Le chevalier de Cuneric, jaloux de son voisin, le chevalier Edelbert, père de Rose, le fait prisonnier. Rose se fait employer dans le château pour voir son père...
Henri. Fils de comte, Henri est kidnappé par des voleurs qui veulent obtenir une rançon...
.
Le chanoine Schmid a écrit là trois merveilleux contes moraux pour enfants.
Dans "Marie", on voit, et je l'ai moi même constaté, que la plupart des gens qui font le mal terminent leur vie dans d'horribles souffrances.
Dans "Rose", l'amour filial est récompensé, et la douceur et la "disponibilité d'âme" permettent de fléchir (c'est très rare) un homme jaloux, méchant et rancunier, pour qu'il devienne empathique, éthique.
Dans "Henri", quand celui-ci se libère, l'ermite qui le recueille l'éduque en lui faisant découvrir toutes les merveilles de la nature, qui ont une fonction de beauté ou d'utilité, et celles-ci sont créées par Dieu. ( Les incroyants opposeront d'autres points de vue ).
.
Enfin, il y a, au gré des contes, les clins d'oeil de la Providence, qui permet aux bonnes intentions de se réaliser, pour ceux qui savent attendre le bon moment !
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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 17 octobre 2017 à 10:22
Message posté par denis76

Pardon, c'est une amie à nous,la famille. Aucun rapport avec le forum.
Mille excuses


J'ai connu une Annie de Marseille sur un forum de polar noir. Une fille extra sympathique qui m'a grandement aidée à apprécier le genre. C'est elle qui m'a fait connaître certains auteurs marseillais et m'a envoyé en cadeau quelques bouquins dont celui autographié de la main de Pierre Magnan.


*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais


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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 17 octobre 2017 à 10:28
Message posté par Errant2

J'ai terminé "De bons voisins" de Ryan David Jahn.

Si j'avais un cours à donner sur le lâcheté, l'indifférence et la résilience, je ferais lire ce livre à mes étudiants. Classé “policier”, ce bouquin est quant à moi beaucoup plus une critique sociale acerbe du laisser-faire, de l'espèce d'hypocrisie qui fait que l'on détourne trop facilement le regard plutôt que d'afronter l'intolérable. Ici une foule voisins, conscients qu'une locataire de l'immeuble se fait très violemment aggresser dans la cour, font semblant de ne pas voir tout en regardant avidement, se confortent à l'idée que quelqu'un d'autre a appellé la police et plaignent la victime sans toutefois intervenir d'aucune façon. Car tout un chacun est aux prises avec ses propres problèmes qui monopolise son attention. Du suicidaire qui se découvrira homosexuel au couples échangistes dont l'expérience tourne mal, en passant par la femme trompée qui en a ras-le-bol et au fils aidant naturel appellé sous les drapeaux, tout le monde s'occupe de ses billes et dommage pour celle qui aurait pourtant tant besoin d'aide!

En plus des témoins, on entre également dans la tête de la victime à différents moments de l'agression, et dans celle de l'agresseur; dans un cas comme dans l'autre, c'est difficilement soutenable... Ajoutez à cela un flic corrompu qui n'hésite pas à abuser de son statut, surtout face à un “nègre” et un citoyen prêt à toutes les bassesses pour quelques dollars et vous avez là un roman qui comporte bien peu d'espoir en la race humaine. Quelques témoins se sortent de leurs problèmes, en apparence du moins. Puisse la honte les ronger à tout jamais!





Et bien moi ça m'intéresse fortement.
Ça brasse et marque fort une lecture du genre. Tu peux pas en lire plusieurs d'affilé. En tout cas, dans mon cas j'ai besoin d'une grosse bouffée d'air pur par après.


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Citer Taffy Réponsebullet Envoyé : 18 octobre 2017 à 17:09
J'ai terminer Naomi's room de Jonathan Aycliffe.
C'étais bien jusqu'à ce qu'on arrive aux 50 dernières pages, qui devenait convenu et se voulait choquant pour être choquant.

Dommage, car le reste était plutôt bon et terrifiant, si on le lis le soir, seul.
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Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 20 octobre 2017 à 15:13
J'ai lu "Abattoir 5" de Kurt Vonnegut Jr.

Je n'ai pas aimé; ça va dans tous les sens et nulle par en même temps. À part quelques chapitres intéressants sur la deuxième guerre mondiale, le reste m'a paru insipide et bâclé. On effleure à peine les extra-terrestres qui n'apportent rien au récit sinon qu'une vague notion d'intemporalité. La vie de Billy en soi et sa relation avec sa femme sont ternes, peu développés. Le très récurrent “C'est la vie” m'a rapidement tombé sur les nerfs avec son allure de tic. On passe tellement rapidement d'un univers à l'autre qui rien n'accroche. Le ton général laisse supposer qu'il y a une sorte de plaisanterie dans l'air; ça n'a pas fonctionné dans mon cas car je suis resté de marbre. Bref j'aurais de la misère à la recommander, autant en fait que j'en ai eu à me rendre jusqu'à la fin!



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Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 20 octobre 2017 à 15:49
Errant, j'ai été assez déconcertée par ce roman et j'ai failli l'abandonner, mais je me suis prise au jeu et j'ai plutôt aimé. Il est vrai que le personnage principal est peu attachant.
Grominou

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Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 octobre 2017 à 11:20
Message posté par Errant2

J'ai fini "Piège nuptial" de Douglas Kennedy.

Un régal, pour quelques heures de pur délassement c'est une recette qui m'a complètement rassasié.
Car cet américain, kidnappé par une conquête d'un soir qui en fait son mari sans même qu'il s'en rende compte, détenu par une bande de ploucs carabinés dans le fin fond du bush australien, aura su me faire sourire du début à la fin. L'histoire en soi n'est pas vraiment drôle mais l'espèce de dégaine du héros et les réflexions caustiques qu'il se fait m'ont empêché de prendre son drame au sérieux, d'autant plus qu'une fin heureuse est prévisible dès le départ. Quant au petit village où il échoue, les habitants sont tellement caricaturaux qu'on ne peut les prendre au premier degré, sinon notre foi en l'humanité en prendrait pour son rhume. C'est mon troisième livre de cet auteur, le premier de ce genre par contre, et son style continue de m'enchanter.








ERRANT, J'AI ADORE CE ROMAN ET M'EN SOUVIENS ENCORE PARFAITEMENT TANT D'ANNEES APRES, CE QUI N'EST PAS LE CAS DE BEAUCOUP D'AUTRES LUS ET OUBLIES! IL PORTAIT LE TITRE DE "CUL-DE-SAC" LORS DE SA PREMIERE PARUTION. IL CONTIENT L'UNE DES PLUS MEMORABLES COURSES-POURSUITES QUE J'AIE JAMAIS LUES! JE SUIS DEVENUE FAN DE DOUGLAS KENNEDY ET LE SUIS RESTEE ET CA AUSSI POUR MOI C'EST RARE!
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Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 octobre 2017 à 11:24
Bonsoir à tous.

Voici mes avis sur les livres lus récemment:

72 .« Black Coffee » d'Agatha CHRISTIE (Traduit de l'anglais par Jean-Michel ALAMAGNY) aux Editions du Masque, 1997, 305 pages.

Résumé de l'éditeur :

En cette belle matinée de 1934, Hercule Poirot, retiré des affaires, savoure son petit déjeuner dans son appartement de Mayfair...

Mais, lorsque sir Claude Amory appelle au secours le détective, le chocolat crémeux et la brioche dorée ne sont plus qu'un lointain souvenir. Les recherches de ce célèbre savant atomiste suscitent bien des convoitises, y compris dans sa propre maisonnée... 

Première pièce de théâtre d'Agatha Christie, Black Coffee contient déjà les ingrédients qui feront le charme de ses Œuvres : manoir dans la campagne anglaise, savant en danger, huis clos oppressant et, surtout, détective aux moustaches inoubliables et aux petites cellules grises mythiques... 

Charles Osborne, biographe et fin connaisseur de la reine du crime, a su transposer Black Coffee de la scène au roman avec élégance et sans rien lui faire perdre de ses qualités essentielles : mystère, dynamisme et, bien sûr, un humour très british !


Mon avis :

Je croyais avoir lu toute l’œuvre d'Agatha Christie, et j'ai pris plaisir à découvrir celle-ci.

Voilà un bon petit roman, agréable et rapide à lire, sans être comparable aux « immortels » de cette grande auteure. L'adaptateur de cette première pièce de théâtre d'Agatha Christie a su très bien transformer cette pièce pour en faire un roman.

Il a pu contourner la difficulté d'unité de lieu, et ceci de manière habile, ce qui n'était pas facile. En effet, et pour cause, toute l'action se déroule dans le séjour. mais cela ne lui nuit en rien, car l'intrigue est captivante ! Les différents personnages y font leur apparition au fur et à mesure ou tous en même temps, composant un ballet magistralement mené par notre chère Lady, reine du crime !
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Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 octobre 2017 à 11:28
73. « Le Noyau Blanc » (Titre allemand : Weiskerns Nachlass ) de Christoph HEIN (Traduit de l'allemand par Nicole BARY) aux éditions Métaillié, 2016, 267 pages.

Résumé de l'éditeur :

Rüdiger Stolzenburg a presque la soixantaine. Chargé de cours à l’université de Leipzig, il n’a aucune chance de voir sa carrière universitaire progresser – son champ de recherches, le librettiste et topographe Weiskern, n’intéresse personne, et de toute façon c’est le département tout entier qui est menacé.

Sa vie privée n’est guère plus enthousiasmante, bien qu’il collectionne les femmes, jeunes, voire même très jeunes, et piétine allègrement l’amour de la seule femme qui tienne vraiment à lui. De plus le fisc vient de lui notifier un redressement d’impôts qu’il ne peut absolument pas payer.

Rüdiger croit voir sa chance tourner quand une proposition lui parvient via Internet : un collectionneur cherche un acquéreur pour des manuscrits inédits et inconnus de Weiskern. Pris d’une passion furieuse pour ces textes, il remue ciel et terre pour trouver l’argent, et envisage même de se laisser acheter en échange d’un diplôme. 

Christoph Hein analyse à sa manière sobre et incisive la façon dont la chute du Mur et la réunification ont profondément modifié le cours de la vie des Allemands de l’Est. Son héros, naïf, mal à l’aise avec les règles d’une société dans laquelle chacun est en concurrence avec tous pour conquérir sa place au soleil, est l’éternel perdant de ce nouvel ordre du monde.


Mon avis :

Voilà un roman que j'ai lu quasi d'une traite et avec grand plaisir. Le style est très bon ainsi que la traduction qui met le texte en valeur. Ce n'est pas une œuvre facile, bien qu'elle se lise aisément.

Beaucoup de sentiments et d'idées y sont décrits, assez contradictoires et, de ce fait, très humains. Rüdiger, le professeur vieillissant et blasé qui en est le héros n'est pas du tout caricatural. Rien de vraiment original dans le déroulement de sa vie d'enseignant, l'enthousiasme des débuts qui s'est effiloché au fil du temps, les mécanismes du métier qui se sont mis en place, les relations teintées d'hypocrisie avec ses collègues et sa direction, ses révoltes assoupies, tout cela peut sembler banal.

Ses relations avec les femmes et sa famille le sont moins : l'amour pour ses parents s'exprime difficilement et sont alors évoquées brièvement et pudiquement les années où l'Allemagne « de l'Est » vivait sous le joug communiste. Ses contacts avec sa fille unique sont espacés et orageux. Les femmes ne font que passer, car il a une peur panique de s'engager durablement et sa solitude lui est plus chère que tout.

Une seule passion dans cette vie qui pourrait sembler médiocre : la poursuite permanente de tout ce qui touche de près ou de loin à Friedrich WEISKERN, qui a réellement existé et a laissé une topographie de Vienne qui a fait date, étant la première jamais dressée.

La fin du livre laisse plusieurs questions ouvertes, s'achevant sur un résumé de la position de Rüdiger, souffrant d'une crise d'angoisse lors d'un voyage en avion. Au vu du caractère du personnage, on peut supposer qu'il ne prendra jamais de décision tranchée, dans aucun secteur de sa vie...

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Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 octobre 2017 à 11:31
74. »Tout n'est pas perdu » (Titre anglais : « All is not forgotten » de Wendy WALKER (Traduit de l'anglais (USA) par Fabrice POINTEAU, Editions Sonatine, 2016, 341 pages.

Résumé de l'éditeur :

Pouvait-elle vraiment tout oublier ? Le nouveau phénomène du thriller psychologique : Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d'effacer le souvenir d'une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l'a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée.

Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d'Alan, et lui confient leurs pensées les plus intimes, laissant tomber leur masque pour faire apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. Ce thriller, d'une puissance rare, plonge sans ménagement dans les méandres de la psyché humaine et laisse son lecteur pantelant. Entre une jeune fille qui n'a plus pour seul recours que ses émotions et une famille qui se déchire, tiraillée entre obsession de la justice et besoin de se reconstruire, cette intrigue à tiroirs qui fascine par sa profondeur explore le poids de la mémoire et les mécanismes de la manipulation psychologique.

Wendy Walker est une avocate de renom dans le Connecticut. C'est son premier roman traduit en France. Il est en cours d'adaptation cinématographique par la Warner et l'équipe de producteurs du film Gone Girl de David Fincher


Mon avis :


Un excellent thriller, bien écrit, bien mené, très intrigant et gardant son suspens jusqu'au bout. C'est le psychothérapeute lui-même qui s'exprime, chapitre après chapitre. Au fur et à mesure de ses entretiens avec les différents acteurs du drame, il s'enfonce de plus en plus profond dans le psychisme et l'histoire de chacun.

Ce qui est à la fois fascinant et choquant, c'est sa façon d'influencer toutes ces personnes tellement éprouvées, pour les mener exactement là où il le veut en se servant de tout ce qu'ils lui ont confié sous le sceau du secret ! Sa propre implication est tout bonnement vertigineuse mais je n'en dirai pas davantage pour ne pas déflorer l'histoire qui est diabolique.

Je dirais tout de même que tout le récit est marqué par son « américanisme » et se transforme, volontairement ou inconsciemment, en une sévère critique de cette fameuse « middle-class » spécifique aux Etats-Unis et décriée si souvent déjà et avec tant de virulence !
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Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 21 octobre 2017 à 11:33
Message posté par Lélia

Bonsoir à tous.

Voici mes avis sur les livres lus récemment:

72 .« Black Coffee » d'Agatha CHRISTIE (Traduit de l'anglais par Jean-Michel ALAMAGNY) aux Editions du Masque, 1997, 305 pages.

Résumé de l'éditeur :

En cette belle matinée de 1934, Hercule Poirot, retiré des affaires, savoure son petit déjeuner dans son appartement de Mayfair...

Mais, lorsque sir Claude Amory appelle au secours le détective, le chocolat crémeux et la brioche dorée ne sont plus qu'un lointain souvenir. Les recherches de ce célèbre savant atomiste suscitent bien des convoitises, y compris dans sa propre maisonnée... 

Première pièce de théâtre d'Agatha Christie, Black Coffee contient déjà les ingrédients qui feront le charme de ses Œuvres : manoir dans la campagne anglaise, savant en danger, huis clos oppressant et, surtout, détective aux moustaches inoubliables et aux petites cellules grises mythiques... 

Charles Osborne, biographe et fin connaisseur de la reine du crime, a su transposer Black Coffee de la scène au roman avec élégance et sans rien lui faire perdre de ses qualités essentielles : mystère, dynamisme et, bien sûr, un humour très british !


Mon avis :

Je croyais avoir lu toute l’œuvre d'Agatha Christie, et j'ai pris plaisir à découvrir celle-ci.

Voilà un bon petit roman, agréable et rapide à lire, sans être comparable aux « immortels » de cette grande auteure. L'adaptateur de cette première pièce de théâtre d'Agatha Christie a su très bien transformer cette pièce pour en faire un roman.

Il a pu contourner la difficulté d'unité de lieu, et ceci de manière habile, ce qui n'était pas facile. En effet, et pour cause, toute l'action se déroule dans le séjour. mais cela ne lui nuit en rien, car l'intrigue est captivante ! Les différents personnages y font leur apparition au fur et à mesure ou tous en même temps, composant un ballet magistralement mené par notre chère Lady, reine du crime !


Première réaction: hein, un Agatha Christie que je ne connaissais pas! Tout compte fait, je comprends qu'il s'agit d'une pièce de théâtre adaptée en roman par quelqu'un d'autre... Je me demande si je n'aimerais pas mieux carrément lire la pièce de théâtre?
Grominou

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Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 octobre 2017 à 11:35
75.« Le Cri » de Nicolas BEUGLET, XO Editions, 2016, 489 pages.

Résumé de l'éditeur :

Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l'aube d'une nuit glaciale, le corps d'un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre...

Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l'hôpital semble si peu à l'aise avec l'identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ?

Pour Sarah, c'est le début d'une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l'île de l'Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice.
Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d'un journaliste d'investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l'une des questions qui hante chacun d'entre nous : la vie après la mort...
Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !

Inspiré par des découvertes et des événements réels, Le Cri renvoie à nos peurs les plus intérieures. Un thriller sur la folie des hommes et le danger d'une science dévoyée, transformée en arme fatale. 


Mon avis :

Un très bon thriller, que je n'ai pas pu lâcher. Rien d'extraordinaire, cependant, car c'est devenu une constante depuis quelques années de mettre en scène des résidents d'hôpital psychiatrique, tueurs en série bien souvent ! Ici, c'est une victime qui se trouve internée depuis des décennies et dont on retrouve le cadavre.

S'ensuit alors une intrigue bondissante, aux côtés d'une inspectrice bien sûr séduisante et invulnérable dans tous les sens du terme ! A la recherche d'un méchant très méchant, fou bien sûr et très puissant ! Quelques scènes bien macabres comme il se doit ! Mais tout cela mené tambour battant, nous faisant traverser des endroits et des décors surprenants.

Cela aussi devient une constante : on saute allégrement d'un continent à l'autre, d'un mode de transport à l'autre, sans jamais voir les protagonistes s'abreuver ou manger ou alors très rarement mais prendre tout de même le temps d'une douche, à l' eau toujours brûlante !

A lire uniquement pour l'amusement et la détente, car les invraisemblances sont nombreuses et l'explication finale assez nébuleuse ! Ne boudons pas notre plaisir ; les héros sont irréprochables et s'aiment d'amour fou (aucune scène d'un érotisme torride et hors de propos et pour moi c'est un bon point). Un adorable petit garçon, au cœur de toute l'intrigue, apporte la fraîcheur et la tendresse qui « sauvent » l'ensemble !




Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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