Sujets actifsSujets actifs  Liste des membresListe des membres  CalendrierCalendrier  Rechercher dans le ForumRechercher  AideAide
  InscriptionInscription  ConnexionConnexion

Générale
 Le forum du Guide - Critiques de livres : Littérature : Générale
Icône du message Sujet: Dernier livre lu Répondre Nouveau sujet
<< Précédent Page  de 332 Suivant >>
Auteur Message
denis76
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif
Messages: 6872
Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 18 février 2018 à 11:05
Bon   
IP IP Noté
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 19 février 2018 à 17:35
Denis, sur le règne de Louis XIV et ensuite sur la régence, je pense que tu aimerais les Mémoires de Saint-Simon. C'est volumineux, mais on trouve facilement des anthologies des «meilleurs moments» en livre de poche (moi j'ai celle de la collection 10/18). C'est souvent très drôle et super bien écrit.
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
denis76
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif
Messages: 6872
Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 19 février 2018 à 23:12
C'est noté, Grominou   
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 22 février 2018 à 10:14


BONJOUR OU BONSOIR A TOUS.

Voici mon plus récent avis de lecture:

18.« La Cour des Secrets » (Titre anglais : « The Secret Place ») de Tana FRENCH, (Traduit de l'anglais (Irlande) par François THIBAUX), chez Calmann-Mévy, 2015, 523 pages.


Résumé de l'éditeur :

Une star du polar nous plonge dans l’enfer de la jeunesse dorée irlandaise. 
Stephen Moran, personnage apparu brièvement dans Les Lieux infidèles, est un flic ambitieux affecté aux affaires non classées et qui rêve d’intégrer la Brigade des homicides quand il reçoit la visite de Holly Mackey, fille d’un collègue.

Il y a un an, dans le lycée huppé de Colm, à Dublin, Chris Harper, 16 ans, a été assassiné. 
Holly a trouvé sur le tableau d’affichage de son lycée privé pour filles, tenu par des religieuses, une photo de Chris assortie d’un mot dont les lettres ont été découpées dans les pages d’un livre : « Je sais qui l’a tué. »

Moran saute sur l’occasion et s’impose au côté de l’inspectrice chargée de l’enquête. 
Issus d’un milieu ouvrier, les deux flics sont mal à l’aise parmi les adolescents gâtés de ces deux établissements.
Et il leur est difficile de démêler l’écheveau des secrets, des mensonges, des rodomontades propre à l’adolescence. 

Mais les drames se produisent même dans ces cages dorées, ces bulles où les parents fortunés s’imaginent pouvoir protéger leurs enfants des violences du monde.

Déroulant son roman sur une seule journée d’interrogatoires, interrompus par des flash-back remontant à un an avant la mort du jeune homme, Tana French excelle dans ses portraits psychologiques, dans l’interaction des adolescents, la cruauté inouïe des jeunes filles entre elles, les rivalités, les premiers émois amoureux, les différences sociales.




Mon avis :



Voilà un polar qui m'a paru tout simplement hideux !
L'un des plus laids que j'aie jamais lus et pourtant j'en ai lus !

Je ne l'ai cependant pas abandonné, j'espérais un retournement, une échappée ! Que nenni !

J'avais énormément aimé, du même auteur : « La Maison des Absents », un petit chef-d’œuvre !

Ce n'est pas le cas de celui-ci. D'abord le style n'est rien d'autre que banal. Le vocabulaire est d'une trivialité incessante, quasi à chaque phrase. On pourrait penser que c'est là la manière de s'exprimer des jeunes mais ici on est nettement dans la caricature et aucun effort n'a été fait pour nuancer quoique ce soit.

Tana FRENCH se contente de répéter à l'infini le même dialogue avec les mêmes mots pour faire s'exprimer deux « bandes » rivales de quatre jeunes filles de seize ans environ. Elles sont un concentré de vice absolu, sans aucun espoir de rédemption. Pareil pour les garçons du collège d'à-côté. Aucun d'eux ne pense plus haut que la ceinture.

Pas d'âme, pas d'élévation, pas d'élan, pas d'enthousiasme propre à la jeunesse, pas d'amour, pas de passion, pas d'amitié. Aucun projet. RIEN. Le vide absolu dans tous les domaines.

Tout tourne autour d'obsessions sexuelles véhiculées par les innombrables smartphones qui parsèment chaque scène. Photos porno, langage ordurier, c'est une vraie abjection d'un bout à l'autre !

Là-dessus, une pseudo atmosphère paranormale d'un grotesque achevé, avec de soi-disant apparitions du jeune homme assassiné, des lumières qui s'éteignent et se rallument et ainsi de suite...

Les parents et les enseignants sont tournés en ridicule et mis plus bas que terre.
Les enquêteurs sont insignifiants, manipulés et bafoués par les témoins qu'ils interrogent sans relâche. C'est totalement invraisemblable. Je dirai même que c'est une aberration.

L'intrigue en elle-même est inconsistante, sans aucune recherche.

Je doute fort que ce soit la même personne qui ait écrit ces deux romans. Si c'est le cas, alors l'auteure est en grand déclin et je préfère ne pas lire les suivants !



Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
denis76
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif
Messages: 6872
Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 23 février 2018 à 01:08
Lélia, 18, ça va faire x6 = 108, tu va battre des records, cette année....
IP IP Noté
denis76
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif
Messages: 6872
Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 23 février 2018 à 08:51
La fin des idoles -- Nicolas GAUDEMET.

SF. C'est la fin de quelles idoles ? du père Freud, comme veut aussi le démontrer Onfray ? Ou de tous les "people", de toutes les grandes marques comme Coca-Cola ?
Lyne Paradis est une neurologiste. Elle considère que le cerveau primaire, le cervelet, ce que les psys appellent le "ça", le désir, le désir d'être célèbre, le désir de consommer une marque prestigieuse, les trompettes de la renommée, le besoin de célébrité de chacun, sont un parasite, un frein à l'évolution mentale de l'humanité. Paloma, gagnante d'un jeu de télé-réalité que perso je vois en Loana ou Nabilla, pas très " fute-fute", c'est à dire fragile, MAIS sachant attirer les médias, se retrouve tout-à-coup "dans l'ombre" et devient boulimique. Lyne la sort des griffes d'un psy à la mode, Lebenstrie, et lui propose une expérience pour résister aux tentations. Puis, grâce à ses contacts avec l'Université de Columbia, Lyne lui met des électrodes sensés annihiler le désir. Lebenstrie réagit au quart de tour....
.
C'est la guéguerre neuroscience moderne contre la psychanalyse has been.
Suite à un échange "psy", ma cops Bobby_The_Rasta_Lama m'a envoyé ce livre, et je l'en remercie !
Cet ouvrage, bien écrit, a la qualité d'un roman commercial du style de Marc Lévy, Guillaume Musso ou Katherine Pancol. Ce n'est pas péjoratif, j'ai apprécié ces auteurs il y a quelques années.
Le thème, " l'homme augmenté", est intéressant, c'est passionnant au début, mais je trouve que cela traîne un peu en longueur à la fin.

Les sujets abordés sont passionnants.
La psychanalyse.
J'étais, dans mon jeune temps, un fan de Sigmund. Et j'ai beaucoup utilisé ses 3 instances, ça-surmoi-moi, pour comprendre les gens. le désir, analysé finement ici, est un concept à la limite du "ça" psychanalytique et des objectifs philosophiques.

La philosophie : l'homme est-il libre sans le désir ?
Un bon sujet de bac !
Epictète ou Socrate cherchent à éloigner le désir et les sensations douloureuses pour atteindre le bien-être, le bonheur, la liberté de l'âme. Lyne aussi, mais elle avec un homme augmenté d'électrodes.

La sociologie.
Les médias, 4è ou 5è pouvoir, sont, outre l'information ou la manipulation de masse, l'objet de tous les orgueils, de tous les désirs de célébrité. Ici, c'est bien analysé dans la caractère fragile de Paloma, la starlette de télé réalité, et même des autres personnages qui, de part leur profession d'avocat, de ministre, de journaliste, rêvent, par le truchement des médias, d'accéder au premier plan. Les attaques juridiques insensées, à tout va, participent à ce besoin de passer outre les obstacles pour atteindre le but suprême : la célébrité.

L'éthique.
Je n'allais pas laisser cette critique sans un mot éthique. La bioéthique, par le biais de son Comité, est d'ailleurs saisie dans ce livre. Que penser de "l'homme augmenté" actuellement ? Imaginons ce citoyen, non pas à Koh Lanta, mais dans le vrai bush. Serait-il heureux mentalement, indépendant, libre, avec son cerveau augmenté d'électrodes, qu'il faudrait recharger où, d'ailleurs ? Serait-il libre physiquement avec son coeur artificiel, son rein remplacé, ainsi que tous ses organes qu'il faudrait recharger, simplement pour essayer de tendre un peu plus, comme l'envisage Google ou autre, vers l'immortalité ?

L'immortalité physique et l'ultra-performance du cerveau sont-elles souhaitables ? N'y a-t-il pas d'autres priorités éthiques comme je l'ai écrit dans une citation ?
Et, de toutes façons, si l'on en croit Patricia Darré ou ma compagne, ne sommes-nous tous pas immortels ?
IP IP Noté
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 25 février 2018 à 18:42
Voilà, j'ai déjà terminé Station eleven d'Emily St. John Mandel. Quel beau roman, qui nous fait réfléchir sur la civilisation, sur ce qu'on prend pour acquis: toute la connaissance du monde à notre portée en quelques clics, on pèse sur un bouton et la lumière jaillit, si on est malade la solution est à la pharmacie du coin...
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
* Ça *
Déclamateur
Déclamateur
Image
Modérateur
Depuis le: 19 novembre 2004 Status actuel: Inactif
Messages: 7625
Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 26 février 2018 à 12:25

Terminé Wilderness de Lance Weller.


Quand je termine un livre qui n’est pas de la main d’un auteur m’étant familier, je me demande toujours où j’en ai pris la référence? Pour quelle raison j’ai choisi de lire ce bouquin en particulier?
Plus souvent qu’autrement je ne note pas tout de suite la référence ou la raison, et je l’oublie tout simplement. Et c’est le cas cette fois ci aussi.
Par contre, je crois bien me souvenir que c’est tout à fait par hasard en fouinant sur le web que j’ai lu une référence sur cet auteur américain venu assez tard à l’écriture de ce type de roman, et dont le premier Wilderness avait reçu un excellent accueil. Les critiques semblaient pas mal toutes aller dans le même sens.
Je pensais lire un polar. Pas très polar en fait, mais roman noir certainement. Superbe histoire. Dure. Même très dure, mais qui marque et qui touche. On ne l’oublie pas.


Pour ceux qui veulent en savoir plus... La bataille de la Wilderness est une bataille de la guerre de Sécession qui se déroula du 5 au 6 mai 1864 entre les armées du général nordiste Ulysse S. Grant et celle du général sudiste Robert E. Lee. Source Wikipedia


*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais


IP IP Noté
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 26 février 2018 à 15:11
Je suis pareille, je ne note pas la référence et comme un livre peut passer des années sur ma LAL, je ne m'en souviens plus! Ou je pense me souvenir que ça vient de tel blogue ou forum, et finalement ce n'est pas ça du tout!
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
Errant2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 avril 2014
Pays:
Canada
Status actuel: Inactif
Messages: 899
Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 27 février 2018 à 15:35
Lu récemment La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson.

Tout ce court roman est en fait une lettre qu'écrit un vieillard à son ex-maîtresse en réponse à une missive de celle-ci. L'histoire de leurs amours secrets et tumultueux occupe une place prépondérante dans ce récit et n'est pas banale en soi. Comme on a que la perspective de l'homme par contre, j'ai ressenti un certain manque puisque sa version me semble sujette à caution par moments. Mais à travers cette lettre se dessine une Islande rurale attachante, soumise au rythme de la nature, marquée par la froidure, esclave des contraintes géographiques, mais par ailleurs tellement saine, auréolée d'une enviable simplicité et, par ce fait, éminemment attirante. C'est l'attachement à la terre. l'osmose avec la nature, les valeurs reliées au travail signifiant, qui dicteront une déchirante décision au narrateur. J'ai grandement apprécié cette fenêtre entre-ouverte sur l'Islande, son histoire, sa culture. Ainsi que la passion qui y est évoquée dans toute sa singularité.



Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
IP IP Noté
Errant2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 avril 2014
Pays:
Canada
Status actuel: Inactif
Messages: 899
Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 09:17
Fini aussi il y a quelques jours Ce qui ne me tue pas de David Lagercrantz:

J'ai longtemps hésité avant de me lancer dans cette suite de Millénium car les changements d'auteurs pour clore une série me font craindre le pire. Je suis content de m'être trompé puisque à mon avis ce tome est digne de ses prédécesseurs; les personnages connus sont bien rendus, l'intrigue est à la hauteur, le rythme soutenu. On y retrouve sans peine l'atmosphère très particulière qui a fait le succès de la trilogie initiale. En prime l'axe d'une éventuelle super intelligence de la machine face à l'homme donne au récit une dimension particulièrement intéressante. J'ai aussi trouvé cette plongée dans le monde des hackers captivante. Et c'est tellement bon de renouer avec les personnages qui nous ont tenu en haleine il y a une dizaine d'années!



Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
IP IP Noté
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 09:59
J'avais décidé de ne pas continuer cette série car j'ai les mêmes réserves que toi vis-à-vis des séries reprises après la mort de leur auteur. Mais ma mère a beaucoup aimé le tome 4 (même plus que les 3 premiers!) et elle est en train de lire le 5. Alors à vous deux vous êtes peut-être en train de me faire changer d'idée!
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 10:39
Message posté par Grominou2

Voilà, j'ai déjà terminé Station eleven d'Emily St. John Mandel. Quel beau roman, qui nous fait réfléchir sur la civilisation, sur ce qu'on prend pour acquis: toute la connaissance du monde à notre portée en quelques clics, on pèse sur un bouton et la lumière jaillit, si on est malade la solution est à la pharmacie du coin...



BONJOUR GROMINOU.J'AI ADORE CE LIVRE LU FIN 2016. HELAS JE NE RETROUVE PLUS MON AVIS DE LECTURE DEPOSE DANS LA SECTION " CRITIQUES"

JE LE REMETS DONC ICI:

43 Terminé Station Eleven d'Emily St John chez Rivages, 2016, 475 pages.
Le plus beau livre de l'année pour moi. Je le note dans la partie "critiques".
Trouvé dans un "dépose-livres" où l'on est invité à prendre et à laisser les bouquins.
Je ferai circuler celui-ci sans aucune faute!
Chapeau aux écrivains canadiens une fois de plus!

Voici le meilleur livre que j'ai lu cette année. Il est magistral. Il est également inclassable. Ce n'est ni un polar, ni un thriller, ni de la science-fiction, bien qu'il y ait un peu de tout cela dans ce merveilleux roman, merveilleux dans le sens premier du terme.

Tout commence par la mort en scène d'un grand acteur à l'Elgin Théâtre de Toronto. il est victime d'une crise cardiaque. Sa vie fut extrêmement dense, au niveau professionnel et privé. Elle nous sera révélée au fil des pages et des nombreux flash-back qui nous mènent pas à pas à la découverte de sa destinée du début jusqu'à la fin.

D'autres personnages apparaissent petit à petit: une petite fille, qui joue aussi dans la pièce et sera marquée à vie par ce décès auquel elle assiste. Un ex paparazzi reconverti en journaliste. Ainsi que plusieurs personnes toutes reliées entre elles et aux trois personnages principaux.

Le second chapitre nous entraîne 20 ans plus tard. Nous suivons une curieuse caravane: LA SYMPHONIE ITINERANTE. Composée d'artistes de tous horizons, celle-ci se déplace péniblement et lentement dans la région du lac Michigan en jouant du Shakespeare et du Beethoven.

Vingt ans auparavant, juste après la mort de l'acteur, et en quelques jours de temps, une effroyable pandémie a décimé la quasi-totalité de l'espèce humaine.   Les rares survivants luttent désespérément pour assurer leur quotidien. Les membres de la Symphonie s'accrochent à l'idée que la culture doit continuer à se transmettre, car "subsister ne suffit pas" qui est leur devise, peinte au fronton de leur caravane. Ils jouent soir après soir pour un public clairsemé par la force des choses mais ne se découragent jamais. Leur chemin en croisera d'autres pour des rencontres hors du commun...

J'ai été comme envoûtée par cette magnifique histoire, écrite de main de maître. Pas une seconde d'ennui. On ne voit pas passer le temps à la lecture de ce véritable chef-d'œuvre de la littérature. La description des lieux est hallucinante, on s' y croirait. Aucune démesure cependant, tout est véridique et précis. Malgré quelques explications techniques, scientifiques et médicales indispensables, aucune lourdeur ni redite. On comprend du premier coup.

Aucune exagération non plus, ni de lamentations stérile. Ni non plus de faciles prophéties agrémentées de culpabilisation du genre humain. Les faits sont là, dans toute leur horreur et leur implacable nudité. Le style est superbe dans son dépouillement. De puissantes émotions en surgissent, nous entraînant à la suite de personnages inoubliables. Tout est ciselé, l'intrigue, les décors, le caractère de chacun des protagonistes. L'intrigue fait de véritables ricochets par le truchement d'un objet perdu et retrouvé, d'une bande dessinée inachevée, de vieilles photos pieusement conservées. En dépit de fréquents allers-retours du présent au passé, l'histoire se déroule, limpide, vivifiante. Ni pessimisme noir, ni optimisme béat, mais la juste mesure.

Je reste éblouie par la pure beauté de ce roman unique que je regrette d'avoir dû quitter, la toute dernière ligne lue...

Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 10:42
Message posté par denis76

Lélia, 18, ça va faire x6 = 108, tu va battre des records, cette année....


BONJOUR DENIS. ENCORE FAUT-IL SOUTENIR LE RYTHME! MAIS JE SUIS EN PROGRES. 47 LIVRES EN 2016 ET 95 EN 2017!

Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 10:49
BONJOUR OU BONSOIR A TOUS.

Voici mes plus récents avis de lecture:


19.« Petit éloge de lecteurs » de Pef (Pierre-Elie FERRIER), chez Folio, 2017, 90 pages.

Extrait du résumé de l'éditeur :

Dans ce texte-voyage, Pef ravive par l'écriture le souvenir de mille et une rencontres - émouvantes, graves ou insouciantes - avec ses lecteurs, petits et grands...



Mon avis :

Rien de vraiment spécial dans ces 90 pages.

Un petit opuscule non-dénué de poésie, grâce à une écriture agréable et jolie.

Quelques citations d'écrivains ultra-célèbres soutiennent l'ensemble, néanmoins assez peu convaincant.

On sent le désir de rendre hommage à tous ces gens rencontrés, l'espace d'un salon du livre, pendant quelques instants, le temps d'une dédicace...

Néanmoins, Pef reste un auteur pour la jeunesse et il se montre gauche quand il sort de ce genre bien particulier.

C'est l'occasion de découvrir cet auteur-illustrateur pour les enfants qui travaille en collaboration avec les écoles primaires, les bibliothèques, et d'autres organismes. Il est reconnu dans les milieux pédagogiques pour ses ouvrages qui sont de réels outils d'apprentissage de la lecture.
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 11:18
20.« Le Mystère de Lucy Lost » (Titre anglais: « Listen to the Moon ») de Michael MORPURGO (Traduit de l'anglais par Diane MENARD), chez GALLIMARD JEUNESSE , 2015, 420 pages.

Résumé de l'éditeur :

Mai   1915...

Sur une île de l'archipel des Scilly, un pêcheur et son fils découvrent une jeune fille blessée et hagarde, à moitié morte de faim et de soif. Elle ne parvient à prononcer qu'un seul mot : Lucy. D'ou vient-elle? Est-elle une sirène ou, plutôt comme le laisse entendre la rumeur, une espionne au service des Allemands ? 

De l'autre côté de l'Atlantique, le Lusitania, l'un des plus rapide et splendides paquebots de son temps, quitte le port de New-York. A son bord, la jeune Merry, accompagnée de sa mère, s’apprête a rejoindre son père blessé sur le front et hospitalisé en Angleterre...


Mon avis :

Une nouvelle fois, je suis allée puiser dans la section Jeunesse de la Bibliothèque et je ne suis pas déçue !

Ce roman est un vrai chef-d’œuvre !

Écrit pour la jeunesse, mais avec une maturité rare, dans un style superbe et une envolée lyrique peu courante, faisant preuve d'une largesse d'esprit exceptionnelle, ce merveilleux roman fera le bonheur de tous ceux, petits ou grands, qui auront la chance de le lire...

Loin de toute contestation stérile, l'histoire du naufrage du Lusitania nous est racontée, vue des deux côtés, dans sa grandeur tragique.

Ni haine racornie, ni esprit revanchard, rien que de magnifiques sentiments, humains cependant, absolument dénués d' « angélisme » . Aucune grandiloquence non plus, ce qui est un exploit en l’occurrence.

Les personnages sont bouleversants de sincérité, jusque dans leur ressenti le plus extrême, face à des événements qui ont fait basculer tout un univers.

L'histoire se déroule sur deux époques différentes, dans une parfaite cohérence qui nous mène tout doucement vers un dénouement plein d'émotion !

Du suspens, des rebondissements, des cas de conscience, des élans du coeur, tous les ingrédients d'un grand livre d'aventure sont présents dans ce très beau livre.

Plusieurs pages complètent le volume, donnant des éclaircissements précieux sur l'époque et les faits réels qui se sont déroulés dans ce coin du monde.





Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 11:20
21 .« Les 13 Mystères » de Georges Simenon, au Livre de Poche, 1975,150 pages.

Résumé de l'éditeur :

Joseph Leborgne compulsa quelques dossiers, choisit presque au hasard une chemise qu'il me tendit.

Sur cette chemise, il s'était contenté de coller des mots découpés dans un journal, où ils avaient constitué un titre en caractères gras : L'affaire Lefrançois. 

Une affaire pour débutant ! me dit-il. Je parie qu'après cinq minutes vous claironnez la solution. Et il ne s'occupa plus de moi.

De WIKIPEDIA :

« Les 13 Mystères » est un recueil de nouvelles de Georges Simenon paru en 1932aux Editions Arthème Fayard .
Cette série de 13 enquêtes, écrite 21 place des Vosges, à Paris, durant l’hiver 1928-1929 , met en scène un détective amateur, Joseph Leborgne, personnage énigmatique dont on ne sait rien jusqu’au dernier mystère, La Tabatière en or, dans lequel le lecteur fait plus ample connaissance avec lui.
Ces nouvelles sont prépubliées dans l’hebdomadaire Détective du 21 mars au 27 juin 1929 (numéros 21 à 35) sous le pseudonyme de Georges Sim dans le cadre d’un concours hebdomadaire dans lequel chaque nouvelle, suivie des questions du concours, est publiée dans un premier numéro, et le dénouement dans un numéro ultérieur.

1. L'Affaire Lefrançois
2. Le Coffre-fort de la S.S.S.
3. Le Dossier n°16
4. Le Mort invraisemblable
5. Le Vol du lycée de B...
6. Le Dénommé Popaul
7. Le Pavillon de la Croix-Rousse
8. La Cheminée du « Lorraine »
9. Les Trois Rembrandt
10. L’Écluse n 14
11. Les Deux Ingénieurs
12. La Bombe de l’Astoria
13. La Tabatière en or



Mon avis :

On croit connaître Simenon, qui se cache si bien derrière Maigret. L'auteur n'est pas célébrissime et reconnu dans le monde entier comme l'un des très grands écrivains du XXème siècle pour rien.

Son oeuvre est immense et multiple, foisonnante même ! Et tellement diversifiée !

Dans ce petit recueil, c'est un tout jeune Simenon qui s'amuse à nous narrer 13 histoires, des œuvrettes, pourrait-on dire. Néanmoins, en dépit de certaines maladresses et de certains manques, tout le génie est bien là, en gestation.

Le procédé qui consiste à mettre en lumière un « enquêteur » et son « élève » est inspiré sans nul doute par les grands prédécesseurs, comme Maurice Leblanc qui fait de même dans certaines des aventures d'Arsène Lupin.

Le style est inimitable, clair, précis, sans fioritures. On va à l'essentiel et en quelques phrases, tout un caractère complexe se révèle, ainsi que bien des passions humaines sont décrites avec une grande sobriété mais tant d'éloquence.

Simenon écrit comme un journaliste : il dépeint, il ne juge jamais. Il n'est cependant jamais complice, ni dupe, d'aucun de ses personnages.




Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 11:23
22. « Une vie entre deux océans » (Titre anglais : « The Light between oceans » de M.L.STEDMAN (Traduit de l'anglais (Australie) par Anne WICKE) au Livre de Poche, 2014, 521 pages.

Résumé de l'éditeur :

Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l'île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant.

Jusqu'au jour où un canot vient s'échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d'un homme, ainsi qu'un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d'être parents, Isabel demande à Tom d'ignorer les règles, de ne pas signaler « l'incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices .


Mon avis :

Un roman magnifique, porté par un souffle épique d'un bout à l'autre.

Encore une auteure australienne, elles sont très douées, ces dames. Je pense à « La Mémoire des Embruns », de Karen VIGGERS lu récemment, un très beau roman aussi.

Celui-ci se déroule dans une autre région de ce continent fabuleux qu'est l'Australie. Les paysages sont d'une beauté surprenante et décrits d'une plume délicate et évocatrice.

C'est à nouveau la vie d'un gardien de phare, mais juste à la fin de la Grande Guerre cette fois. Le fonctionnement du « feu » qui alimente la lumière du phare est décrit minutieusement et c'est une lecture passionnante !

Le personnage principal est un héros dans tous les sens du terme, et il est vraiment attachant. Il ne commet qu'une seule erreur, par amour, ce qui va entraîner une successions de drames.
Sa vie solitaire et rude est parfaitement bien relatée, avec sa charge de travail écrasante et sa responsabilité énorme !

Les deux figures féminines qui l'entourent sont bouleversantes. Leurs luttes et leurs souffrances sont dépeintes sans mièvrerie ni complaisance, sans prendre parti non plus, car comment les départager ?

Je m'en voudrais de déflorer l'intrigue à ceux qui aimeraient la découvrir.

Un film, tiré du roman, est sorti en 2016. Il renoue avec un genre qu'on pouvait croire dépassé : le mélodrame.
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 12:12
Merci Lélia, je me souvenais que tu avais lu et aimé Station Eleven et avais cherché ta critique... Je l'ai finalement trouvée grâce à la fonction Recherche, ce qui m'a permis de voir que tu l'avais même nommé dans ton top 3 de 2016; il se pourrait bien qu'il se retrouve dans le mien cette année!
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
elodie.t23
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 mars 2009
Pays:
France
Status actuel: Inactif
Messages: 2065
Citer elodie.t23 Réponsebullet Envoyé : 28 février 2018 à 13:47
Fini "La promesse" de Mia Sheridan, je vous en parle dans critique prochainement je l'ai lu en 4 jours donc c'est plutôt bon signe
IP IP Noté
<< Précédent Page  de 332 Suivant >>
Répondre Nouveau sujet
Version imprimable Version imprimable

Aller au Forum
Vous ne pouvez pas écrire un nouveau sujet dans ce Forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce Forum
Vous ne pouvez pas effacer vos messages dans ce Forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce Forum
Vous ne pouvez pas créer des sondages dans ce Forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce Forum

Bulletin Board Software by Web Wiz Forums version 8.03
Copyright ©2001-2006 Web Wiz Guide

Cette page a été affichée en 1.328 secondes.