Sujets actifsSujets actifs  Liste des membresListe des membres  CalendrierCalendrier  Rechercher dans le ForumRechercher  AideAide
  InscriptionInscription  ConnexionConnexion

Générale
 Le forum du Guide - Critiques de livres : Littérature : Générale
Icône du message Sujet: Dernier livre lu Répondre Nouveau sujet
<< Précédent Page  de 332 Suivant >>
Auteur Message
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 12 janvier 2018 à 14:04
Message posté par Errant2

Fini La fortune des Rougon.

Souvent présentée comme presque uniquement l'introduction de la série Les Rougon-Macquart, j'ai trouvé que cette mise en place recelait tout-de-même sa part d'action. Bien sûr la présentation des personnages tient une place importante, prépondérante même. Et c'est justement cet aspect que j'ai trouvé le plus fort; quand Zola a fini de nous introduire un personnage, on a l'impression de le connaître à fond... le plus souvent dans ses cotés les plus sombres car il ne semble pas y avoir beaucoup de personnes un tant soit peu honorable dans cette saga qui s'annonce!

N'étant pas Français, ni ne connaissant grand chose à l'histoire de ce pays, j'ai eu un peu de misère à bien saisir toutes les subtilités des jeux politiques propres à cette période de l'Histoire, mais les envolées de l'auteur ne laissent pas tellement de doute sur ses penchants... Ce qui est aussi frappant, c'est à quel point tout un chacun déborde d’égoïsme, de mesquinerie, d'ambitions démesurés, de convoitise, de méchanceté gratuite. Le livre se termine d'ailleurs sur une fourberie monumentale en lien direct avec les roueries qui semblent être généralisées à presque tous les protagonistes. La qualité de l'écriture, véhémente, chirurgicale par moments, a tempéré mon impatience lorsque les descriptions s'allongeaient, indûment a mon humble avis. Et la fresque qui s'esquisse ici ne fait qu'attiser ma curiosité. Déjà hâte à « La curée »!



Ah oui, comme dit .Taffy, ça me fait bien plaisir! Ne t'en fais pas, il y aura quelques personnages sympathiques dans le lot... Mais oui, en gros c'est plutôt noir. Mais quelle force dans l'écriture!
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
Errant2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 avril 2014
Pays:
Canada
Status actuel: Inactif
Messages: 899
Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 12 janvier 2018 à 15:16
@ Taffy et Grominou Oui c'est tout un genre ce Zola. Merci de m'avoir fait découvrir cet auteur via une LC


@Grominou Oui relire de temps à autre un Lupin ça nous reporte en arrière mais je réalise aussi maintenant la qualité des intrigues et ce truculent personnage est tellement attachant dans son genre!

P.S. Incroyable le nombre de lectures que nous avons en commun!
Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
IP IP Noté
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 12 janvier 2018 à 15:31
C'est vrai, nous avons beaucoup de goûts en commun!
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
elodie.t23
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 mars 2009
Pays:
France
Status actuel: Inactif
Messages: 2065
Citer elodie.t23 Réponsebullet Envoyé : 15 janvier 2018 à 09:14

Bonjour à tous,

Fini "la face cachée de Margot" de John Green, mon avis est mitigé... la moitié central du livre est d'une longueur^^ heureusement ça s'améliore sur la fin... je vous en dirais plus prochainement

Fini aussi "Darker" de EL James, avec quelques moments drole, il était pas mal (ça reste du dejà lu vu que c'est le 2 eme tome de cinquenates nuances de Grey du point de vu de Christian Grey au lieu D'anastasia)
IP IP Noté
denis76
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif
Messages: 6872
Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 15 janvier 2018 à 10:45
Avez vous lu "l'aiguille creuse" ? ça se passe chez moi à Etretat, je regarde cette "aiguille", et je me demande si elle est creuse ....
IP IP Noté
Grominou2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif
Messages: 13547
Citer Grominou2 Réponsebullet Envoyé : 15 janvier 2018 à 17:19
Oui, c'est un des meilleurs Lupin!
Grominou

Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca
IP IP Noté
Errant2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 avril 2014
Pays:
Canada
Status actuel: Inactif
Messages: 899
Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 16 janvier 2018 à 04:56
Fini La mort d'un père de Karl Ove Knausgaard

Premier tome d'une longue autobiographie, ce livre m'a plutôt déconcerté. Dans la première partie je me demandais où donc s'en allait l'auteur qui n'avait pas trop l'air de le savoir lui-même. Des bribes désordonnés de sa vie, des réflexions sur tout et rien, certaines profondes, d'autres futiles, on ne peut même pas parler de digressions tellement le fil principal n'est pas établi. Par contre dans la deuxième partie tout tombe en place, on aborde, enfin, la mort du père et l'impact sur le narrateur et sa famille immédiate. Et à partir de là, autant la structure que le sens deviennent intelligibles. Les réflexions sont d'une lucidité crue, les prises de conscience appropriées, le sujet amplement fouillé. Tout au long l'écriture est fluide, jolie et on sent une honnêteté du propos, Les critiques glanées ici et là semblent unanimes à trouver le deuxième tome de beaucoup supérieur à celui-ci. Assez pour que je m'y aventure? Ça reste à voir...



Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
IP IP Noté
Errant2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 avril 2014
Pays:
Canada
Status actuel: Inactif
Messages: 899
Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 18 janvier 2018 à 09:28
Fini Hiver Arctique de Arnaldur Indridason.

Cette cinquième enquête du commissaire Erlendur Sveinsson nous plonge dans une Islande au prise avec les démons du racisme et les problèmes d'intégration des immigrants, ici asiatiques principalement. En réalité deux enquêtes s'entrecroisent mais la deuxième n'est finalement qu'un faire-valoir de la première. Reste que les deux amènent leur lot de questionnements et, en soi, valent amplement la lecture. Mais là où ce roman prend toute sa force c'est dans l'illustration des problèmes relatifs à l'immigration. Entre les quelques tenants d'une race islandaise « pure » et les quelques immigrants « de force » qui refusent à toutes fins utiles de s'intégrer, le livre illustre avec brio les problèmes objectifs auxquels sont confronté les protagonistes de bonne foi, d'un coté comme de l'autre.

Les difficultés d'apprentissage d'une langue très éloignée de celle d'origine, la tendance à former des ghettos, à ne pas faire confiance aux autorités etc. sont autant d'éléments qui handicapent la résolution du meurtre crapuleux d'un jeune thaïlandais. Ajoutez à cela des hypothèses soit de crime raciste soit de l'oeuvre d'un pédophile et les cartes s'embrouillent encore plus. Le dénouement met à nue une cruauté à glacer le sang. Mais au-delà de cet aspect, je garderai surtout le souvenir d'un petit pays qui tente tant bien que mal de s'adapter à l'arrivée d'étrangers qui, pour certains, représentent une menace à l'identité nationale alors que d'autres cherchent des solutions pour une coexistence harmonieuse. Une problématique pour le moins universelle!



Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 19 janvier 2018 à 06:32
BONJOUR A VOUS TOUS MES AMIS.

Voici mes premiers avis de lecture 2018:


1. « Le Roman de Bruxelles » de José-Alain FRALON, aux éditions du Rocher – Collection : Le roman des Lieux et Destins Magiques » 2008, 227 pages.


Résumé de l'éditeur:

Ville flamande parlant français, dominée successivement par les Bourguignons, les Espagnols, les Autrichiens, les Néerlandais, bombardée par Louis XIV et conquise par Napoléon, accueillant aujourd'hui des dizaines de milliers de fonctionnaires européens, sans compter les réfugiés politiques, les épiciers pakistanais, les travailleurs turcs et les riches Français fuyant l'impôt sur la fortune, Bruxelles a gardé tout son mystère.

Son roman s'écrit de la fabuleuse Grand-Place aux petits estaminets d'Ixelles, en passant par la joyeuse impertinence du Manneken-Pis et les merveilles de l'Art Nouveau. On y voit passer les ombres de Maurice Béjart et de Tintin, de Raymond Goethals et de Jacques Brel, de Rimbaud et de Karl Marx.

La plus sudiste des villes du Nord et la plus nordiste des villes du Sud, point de rencontre de toutes les cultures, ville douée pour le bonheur comme d'autres le sont pour la gloire, Bruxelles, ville libre, est aujourd'hui au centre de la crise politique qui met en question l'avenir de la Belgique.

Les Bruxellois, dont la principale qualité est de savoir se moquer d'eux-mêmes, en ont vu d'autres. Truculents et sceptiques, drôles et perspicaces, ils constituent une des trames de cette ville pas comme les autres. 

Mon avis:


J'ai bien aimé cet essai sur Bruxelles, où j'ai vécu pendant 20 ans. On ne peut pas dire que j'aie appris quoi que ce soit de nouveau, mais ce fut un agréable moment de lecture.

L'écriture est belle et le style « coule » d'une page à l'autre, donnant envie d'aller jusqu'au bout. C'est un bon résumé d'une histoire de plus de mille ans, touffue et complexe à l'extrême pour bien des raisons.

Je dirais cependant que l'ensemble manque de profondeur. C'est une chronique – n'oublions pas que l'auteur est journaliste – presqu'un « super-prospectus touristique » qui sent la « commande ».

Si on ajoute que le journal pour lequel travaille FRALON est « Le Monde » on comprend la tendance qui sous-tend le texte. Sans compter une certaine mentalité « française » à l'égard des Belges.

Moi qui suis Bruxelloise de coeur et qui connaît en profondeur et la ville et ses habitants, je trouve que l'auteur est resté à la surface de son sujet, malgré une enquête sérieuse.

L'intérêt de ce « roman » est qu'il peut éveiller le désir d'aller plus loin et de lire toute une série d'ouvrages dont l'auteur dresse complaisamment la liste.
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 19 janvier 2018 à 07:39
2« Charles BELL, Chirurgien à Waterloo » de Martine DEVILLERS-ARGOUARC'H, aux éditions Michalon, 2015, 288 pages.


Résumé de l'éditeur :


Dix jours à peine après la bataille de Waterloo, Charles Bell quitte l'Angleterre pour Bruxelles. Chirurgien, professeur d'anatomie doué pour le dessin, il est le premier à rejoindre un personnel médical dépassé par l'afflux des blessés, sans autre passeport que ses instruments de chirurgie.

Charles Bell s'est distingué des autres chirurgiens britanniques par son choix de soigner les Français, dont les blessures étaient les plus graves puisqu'ils furent relevés les derniers sur le champ de bataille. Il fut le seul Britannique à écrire sur Waterloo autre chose que des descriptions techniques d'ordre purement médical.

S'il fut au début très intéressé et très lié à la nature des pathologies des blessés, il changea rapidement de disposition, oubliant son objectif premier pour simplement soulager des hommes atteints dans leur chair mais aussi dans leur âme. En dessinant non seulement leurs blessures mais aussi l'expression de leur visage, il chercha à les comprendre, en particulier leur affection pour Napoléon, que les Anglais connaissaient si mal.

Dans ce récit entièrement inspiré de faits et personnages réels, Martine Devillers-Argouarc'h, tout en offrant une magnifique reconstitution de Bruxelles au lendemain de Waterloo, fait revivre un homme de science peu banal qui, d'abord mû par son ambition, a fini par n'écouter que son humanisme.


Mon avis:


Voilà un livre qui m'a totalement bouleversée. J'ai visité à plusieurs reprises le saisissant site de la Bataille de Waterloo et tous les souvenirs qu'il renferme.

Si j'avais été frappée depuis toujours par le nombre de morts que fit cette atroce bataille, je n'avais jamais rien lu concernant les innombrables blessés.

Ces malheureux furent ramenés à Bruxelles, la seule ville toute proche, mais qui n'était à l'époque qu'une « petite » ville, au centre assez réduit, enfermé dans ses murs. Les 19 communes actuelles n'étaient, il y a deux cents ans, que des villages éloignés les uns des autres, séparés du centre-ville et dépourvus d'hôpitaux.

Bruxelles devint donc un vaste hôpital : églises, hôtels, bâtiments publics et immeubles privés se retrouvèrent en peu de temps bondés de blessés, à l'agonie pour nombre d'entre eux. Toute la population se porta volontaire : les Bruxellois, ouvrant généreusement leurs maisons, s'improvisèrent aides-soignants au service des chirurgiens et de leurs « patients ».

Ce roman retrace, d'une manière magnifique, le combat de ce médecin anglais, Charles BELL - qui a réellement existé - et de ses confrères, pour arracher à la mort le plus d'hommes possible. Le seul remède était presque toujours l'amputation, pratiquée avec les moyens de l'époque et surtout dans la situation d'urgence dans laquelle se trouvaient blessés et soignants.

BELL a pratiqué, en 15 jours de ce début d'été effroyable, 360 amputations ! Surmené, exténué, sa seule détente consistait, pendant ses insomnies, à dessiner certains de ces hommes qu'il avait soignés et leurs blessures. Ces dessins, hallucinants - dont certains sont reproduits dans le livre -, sont conservés comme les oeuvres d'art qu'ils sont aussi.

L'auteure a beaucoup de talent et un style irréprochable. Elle parvient à nous mettre en réelle immersion d'un – ô combien douloureux – épisode si méconnu.

Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 19 janvier 2018 à 08:08
Message posté par denis76

Avez vous lu "l'aiguille creuse" ? ça se passe chez moi à Etretat, je regarde cette "aiguille", et je me demande si elle est creuse ....




BONJOUR DENIS. UN DE MES ROMANS PREFERES! JE L'AI LU PLUS D'UNE FOIS!
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 19 janvier 2018 à 08:11
3« Numéro 11  - Quelques contes sur la folie du temps » (Number 11 or Tales that witness madness) de Jonathan COE ( traduit der l'anglais par Joséee KAMOUN) chez Gallimard « Du monde entier » ,2015, 444 pages.


Résumé de l'éditeur :

Rachel et son amie Alison, dix ans, sont très intriguées par la maison du 11, Needless Alley, et par sa propriétaire qu'elles surnomment la Folle à l'Oiseau. D'autant plus lorsqu'elles aperçoivent une étrange silhouette à travers la fenêtre de la cave. Val Doubleday, la mère d'Alison, s'obstine quant à elle à vouloir percer dans la chanson, après un unique succès oublié de tous. En attendant, elle travaille - de moins en moins, restrictions budgétaires obligent - dans une bibliothèque et trouve refuge dans le bus numéro 11, pour profiter de son chauffage et de sa chaleur humaine. Jusqu'à ce qu'un appel inespéré lui propose de participer à une émission de téléréalité.

Quelques années plus tard, dans un quartier huppé de Londres, Rachel travaille pour la richissime famille Gunn, qui fait bâtir onze étages supplémentaires... souterrains. Piscine avec plongeoir et palmiers, salle de jeux, cinéma, rien ne manquera à l'immense demeure. Mais plus les ouvriers s'approchent des profondeurs du niveau -11, plus des phénomènes bizarres se produisent.

Si bien que Rachel croit devenir folle. À travers ce roman construit autour du chiffre 11, Jonathan Coe tisse une satire sociale et politique aussi acerbe que drôle sur la folie de notre temps. Il croque ses contemporains britanniques, gouvernés par une poignée de Winshaw - descendants des héros malveillants de Testament à l'anglaise -, capture dans sa toile les très riches et leurs serviteurs, leurs frustrations, leurs aspirations et leur démesure, avec une virtuosité toujours aussi diabolique.


Mon avis :





Excellent roman, au style vif, prenant, intrigant et magistral. J'ai déjà lu plusieurs oeuvres de COE, il me surprend à chaque fois. Cet auteur ne tombe jamais dans la routine, chacun de ses romans est de très bonne facture et totalement différent des autres.

Ici, il a fait fort : partant de la rencontre et de l'amitié entre deux petites filles, il nous mène très loin, en des lieux que l'on ne peut soupçonner au départ. Il entremêle habilement les fils d'une histoire tortueuse et hautement improbable, mais qui semble vraisemblable !

Le roman est découpé en 5 parties, elles-mêmes divisées en chapitres. Quand on croit qu'on commence une nouvelle histoire, on retrouve les personnages des parties précédentes, un véritable exploit littéraire ! Au passage, la cruauté est de mise pour fustiger une société de plus en plus folle comme le rappelle le titre.

La fin est monstrueuse et totalement inattendue, comme toujours chez COE. Il n'hésite pas à nous plonger dans un fantastique totalement débridé, nous ramenant comme en une boucle infernale, aux débuts de l'histoire !
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
denis76
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif
Messages: 6872
Citer denis76 Réponsebullet Envoyé : 20 janvier 2018 à 12:07
ORAISONS FUNEBRES__ JULES MASCARON.

Peut-être une vraie édition de 1704 !!!
L"évêque Jules Mascaron fait l'oraison funèbre de cinq personnages décédés qui entourèrent Louis XIV : Anne d'Autriche, sa mère, Henriette d'Angleterre, sa cousine germaine, le duc de Beaufort, son commandant de la flotte française, Pierre Séguier, son grand chambellan (garde des sceaux ), et Henry de la Tour d'Auvergne, Maréchal de Turenne, son "ministre de la guerre".
.
Le style ampoulé, religieux et "fayot" à outrance vis-à-vis du "plus grand monarque du monde" m'a agacé : l'écriture de L'Aigle de Meaux (Bossuet), capable de tenir tête au roi soleil, est d'une autre qualité !
Il faut s'habituer à l'écriture d'époque, avec des "s longs", beaucoup de "y", des tournures de phrases alambiquées !
Cependant, le fait d'avoir, dans les mains, un livre édité alors que Louis XIV était encore vivant, avec couverture en peau de veau, c'est autre chose que de lire sur tablette !
Ensuite, bien que la biographie de ces cinq personnes soit noyée dans les louanges et le fait religieux, on a envie d'aller voir et piocher des renseignements sur ce qu'ont fait ces personnalités :
-- la Fronde est-elle déclenchée par le manque de fermeté d'Anne d'Autriche, régente huit ans avec Mazarin entre la mort de Louis XIII son époux, et la majorité de son fils à 13 ans ?
-- le duc de Beaufort était-il l'homme loué par Jules Mascaron, ou un fêtard manquant de sérieux dans la préparation de ses combats navals contre les Turcs ?
-- pour Pierre Séguier, j'ai admiré la façon dont l'auteur a complété la justice divine par la justice terrestre ;
-- quant à Turenne, homme d'une probité exemplaire, d'après l'auteur, j'ai également vu comment celui-ci a pu concilier le "tu ne tueras point" avec les louanges rendus à un Maréchal de France.
.
Enfin, j'ai encore pu trouver un petit côté philosophique dans les dernières oraisons :
la faiblesse humaine est le fait de la passion ou de la vanité ; le législateur élabore une "loi du dehors" pour les hommes "faibles" ; les rares autres ont "la loi du dedans" ou loi du coeur, la loi de Dieu, qui donne à la raison, à l'esprit la lumière, la sagesse, la justice et la fermeté face aux flatteurs intéressés.
.
Voilà, voilà ... another little brick in my ethic wall !
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 janvier 2018 à 07:31
Message posté par denis76

ORAISONS FUNEBRES__ JULES MASCARON.

Peut-être une vraie édition de 1704 !!!
L"évêque Jules Mascaron fait l'oraison funèbre de cinq personnages décédés qui entourèrent Louis XIV : Anne d'Autriche, sa mère, Henriette d'Angleterre, sa cousine germaine, le duc de Beaufort, son commandant de la flotte française, Pierre Séguier, son grand chambellan (garde des sceaux ), et Henry de la Tour d'Auvergne, Maréchal de Turenne, son "ministre de la guerre".
.
Le style ampoulé, religieux et "fayot" à outrance vis-à-vis du "plus grand monarque du monde" m'a agacé : l'écriture de L'Aigle de Meaux (Bossuet), capable de tenir tête au roi soleil, est d'une autre qualité !
Il faut s'habituer à l'écriture d'époque, avec des "s longs", beaucoup de "y", des tournures de phrases alambiquées !
Cependant, le fait d'avoir, dans les mains, un livre édité alors que Louis XIV était encore vivant, avec couverture en peau de veau, c'est autre chose que de lire sur tablette !
Ensuite, bien que la biographie de ces cinq personnes soit noyée dans les louanges et le fait religieux, on a envie d'aller voir et piocher des renseignements sur ce qu'ont fait ces personnalités :
-- la Fronde est-elle déclenchée par le manque de fermeté d'Anne d'Autriche, régente huit ans avec Mazarin entre la mort de Louis XIII son époux, et la majorité de son fils à 13 ans ?
-- le duc de Beaufort était-il l'homme loué par Jules Mascaron, ou un fêtard manquant de sérieux dans la préparation de ses combats navals contre les Turcs ?
-- pour Pierre Séguier, j'ai admiré la façon dont l'auteur a complété la justice divine par la justice terrestre ;
-- quant à Turenne, homme d'une probité exemplaire, d'après l'auteur, j'ai également vu comment celui-ci a pu concilier le "tu ne tueras point" avec les louanges rendus à un Maréchal de France.
.
Enfin, j'ai encore pu trouver un petit côté philosophique dans les dernières oraisons :
la faiblesse humaine est le fait de la passion ou de la vanité ; le législateur élabore une "loi du dehors" pour les hommes "faibles" ; les rares autres ont "la loi du dedans" ou loi du coeur, la loi de Dieu, qui donne à la raison, à l'esprit la lumière, la sagesse, la justice et la fermeté face aux flatteurs intéressés.
.
Voilà, voilà ... another little brick in my ethic wall !



BONJOUR DENIS. TON AVIS EST CONCIS ET BIEN INTERESSANT. UNE EPOQUE PASSIONNANTE! JE SENS D'ICI L'ODEUR DE CE LIVRE!
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 janvier 2018 à 07:33
Message posté par Errant2

Fini Hiver Arctique de Arnaldur Indridason.

Cette cinquième enquête du commissaire Erlendur Sveinsson nous plonge dans une Islande au prise avec les démons du racisme et les problèmes d'intégration des immigrants, ici asiatiques principalement. En réalité deux enquêtes s'entrecroisent mais la deuxième n'est finalement qu'un faire-valoir de la première. Reste que les deux amènent leur lot de questionnements et, en soi, valent amplement la lecture. Mais là où ce roman prend toute sa force c'est dans l'illustration des problèmes relatifs à l'immigration. Entre les quelques tenants d'une race islandaise « pure » et les quelques immigrants « de force » qui refusent à toutes fins utiles de s'intégrer, le livre illustre avec brio les problèmes objectifs auxquels sont confronté les protagonistes de bonne foi, d'un coté comme de l'autre.

Les difficultés d'apprentissage d'une langue très éloignée de celle d'origine, la tendance à former des ghettos, à ne pas faire confiance aux autorités etc. sont autant d'éléments qui handicapent la résolution du meurtre crapuleux d'un jeune thaïlandais. Ajoutez à cela des hypothèses soit de crime raciste soit de l'oeuvre d'un pédophile et les cartes s'embrouillent encore plus. Le dénouement met à nue une cruauté à glacer le sang. Mais au-delà de cet aspect, je garderai surtout le souvenir d'un petit pays qui tente tant bien que mal de s'adapter à l'arrivée d'étrangers qui, pour certains, représentent une menace à l'identité nationale alors que d'autres cherchent des solutions pour une coexistence harmonieuse. Une problématique pour le moins universelle!










BONJOUR ERRANT. J'AI LU TON AVIS AVEC INTERET. J'AI DU MAL AVEC LES AUTEURS NORDIQUES. IL FAUDRA QUE JE REESSAIE!
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 janvier 2018 à 07:37
Bonjour les amis et bon dimanche!

Voici un avis de lecture tout récent:




4« Le Mystère de Big Bow »(titre anglais : « The Big Bow Mystery ») d'Israel ZANGWILL (traduit de l'anglais par Jean-Paul SCHWEIGHAEUSER, au FLEUVE NOIR, 1993, 138 pages.



Résumé de Wikipédia :

Le socialiste et philanthrope Arthur Constant est retrouvé la gorge tranchée, dans sa chambre du Bow, un quartier de Londres. La chambre était fermée de l'intérieur, sans aucune issue possible. La porte a dû être forcée par un ancien détective, George Grodman sous la demande de la logeuse Mrs Drabdump.
L’enquête de police, menée par le détective Edward Wimp, piétine d'abord, puis les soupçons se dirigent vers un autre syndicaliste, Tom Mortlake qui est arrêté. Mais est-ce bien un assassinat ? et si oui, comment aurait-il commis ce meurtre impossible 

Quelques précisions :(Wikipédia)

Ce roman est resté célèbre comme le premier basé sur une énigme de chambre close . Il a été écrit cinquante ans après la nouvelle d'Edgar Poe,  Double assassinat dans la rue Morgue (qui est d'ailleurs citée dans le roman), et 15 ans avant  Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux .
Ce roman fut adapté à trois reprises à l'écran en 1928 (l'un des premiers films parlants) 1934 et 1946

Mon avis :

Encore une de mes « trouvailles », ce roman court fait partie d'un très gros recueil publié sousle titre « Hollywood Story » par le Fleuve Noir et présentant des textes rares ou inédits, comme celui-ci, publié en 1892 en Angleterre et considéré comme un chef-d'oeuvre dans le monde littéraire anglo-saxon. Ce texte ne fut traduit en français qu'en 1993 pour sa parution dans « Hollywood Story »

Le sujet est sensationnel dans le le sens qu'il est l'un des tout premiers d'un genre qui s'est magnifiquement épanoui par la suite, tout spécialement grâce à John DICKSON CARR, devenu l'auteur numéro un des mystères de crimes dans les lieux clos. Plus récemment, Paul HALTER a repris, avec brio, ce thème fascinant dans certaines de ses nouvelles que j'ai eu l'occasion de commenter ici.

J'ai pris grand plaisir à découvrir cette histoire assez extraordinaire. L'écriture est classique, typique du 19ème siècle. L'atmosphère de ce quartier de Londres à l'époque est parfaitement rendue, je peux en juger d'après mes autres - et assez nombreuses - lectures se déroulant à Londres pendant cette période.

Les personnages sont bien décrits, vivants ! Ils sont nombreux et pittoresques. L'intrigue est passionnante, sinueuse, elle se glisse et serpente le long de rues lugubres et dans des logements pauvres, à la la limite de l'insalubrité. C'est une plongée dans la misère du peuple des grandes villes des années 1880-1890. Une fine analyse de la vie politique, judiciaire et syndicale, aussi.

Une grande amertume traverse tout le texte, éternelle constatation de l'injustice qui frappe certains, de la différence entre pauvres et riches... Cependant, pas de propos haineux ni de « lutte des classes » . Un constat sévère mais dépourvu de revendication.

Le suspens reste entier jusqu'à la fin, surprenante !

Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 janvier 2018 à 12:43
5« Les Pétales de Sang » (Titre anglais : « The Rose Petal Beach »de Dorothy KOOMSON (traduit de l'anglais par Muriel LEVET) chez BELFOND, 2015, 504 pages.

Résumé de l'éditeur :

Une famille parfaite que Tami croyait avoir...Jusqu'au jour où son mari est arrêté pour un acte odieux. Et si a vie de la jeune femme n'était qu'un terrible mensonge?..

La vie de Tami bascule le jour où son mari est arrêté sous les yeux de leurs petites filles. Sa meilleure amie l'accuse de viol et de harcèlement. Lui prétend qu'ils entretenaient une liaison. Écartelée entre les deux personnes qu'elle aime le plus, Tami doit découvrir la vérité quelle qu'elle soit. 



Mon avis :

J'ai terminé ce roman dont je ne connaissais pas du tout l'auteure. Il se lit facilement et l'intrigue, habilement menée, donne envie d'aller jusqu'au bout.

Le style de Dorothy KOOMSON est agréable, bien que cela ne soit pas de la grande littérature. Je la classerais plutôt dans la catégorie « écrivaine pour femmes » sans connotation péjorative. C'était classification, déjà ancienne, désignait toute une série de romanciers et de maisons d'éditions qui se spécialisaient dans ce secteur, très « porteur » à une certaine époque. A noter que ces spécialistes existent encore de nos jours, mais leurs romans sont d'un tout autre style !

Bien que toute l'intrigue tourne autour d'un crime, ce n'est ni un polar, ni un thriller, mais le récit de la confrontation de deux femmes qui, amies, vont traverser de lourdes épreuves.

Une troisième femme se mêle à l'histoire et y jouera un rôle prépondérant.

Le récit nous mène au sein d'un couple dont on assiste à la lente mais irréversible désagrégation.

Le mari est décrit de peu flatteuse manière, l'épouse, quant à elle, est parée de toutes les vertus ! L'auteure n'échappe pas à la caricature, en dépit des efforts qu'elle déploie pour ne pas y tomber. On dirait que ses personnages lui ont quelque peu échappé.

Si on ajoute à cela une psychologie « de bazar », quelques invraisemblances et un côté par moments grandiloquent, on ne peut pas dire que ce soit un bon livre, mais il fait passer le temps.




Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 janvier 2018 à 13:17
6. « Le Mystère des livres disparus » (Titre anglais : « The Case of the Missing Books ») d'Ian SANSOM (Traduit de l'anglais par Dominique CHEVALLIER), aux éditions HOEBEKE, 2015, 330 pages.

Résumé de l'éditeur :

Le Mystère des livres disparus, premier titre de la série des « Enquêtes en bibliobus d'Israël Armstrong », démarre sur les chapeaux de roue !
Pour ce trentenaire londonien, replet, végétarien, féru de littérature, vêtu d'un costume de velours côtelé, portant de petites lunettes rondes cerclées d'or, les poches de son duffle-coat débordant de livres (au cas où...), devenir bibliothécaire était le rêve absolu.

Mais quand Israël Armstrong débarque à Tumdrum, en Irlande du Nord, pour prendre ses nouvelles fonctions, il est loin de se douter de ce qui l'attend.
Et pour cause : la bibliothèque vient de fermer définitivement pour être remplacée par un bibliobus (en fait, un vieux fourgon rouillé).

Mais, pire encore, les 15 000 livres de la bibliothèque ont mystérieusement disparu. Et c'est à Israël, devenu malgré lui le premier et sans doute l'unique bibliothécaire-détective au monde, que revient la charge de les retrouver.

Durant cette enquête aussi hilarante que loufoque, Israël devra faire face à une population mal aimable, peu coopérative et dotée d'un accent épouvantable. Sans compter que rouler en bibliobus sur les routes étroites du fin fond de l'Irlande n'est pas chose aisée lorsque l'on possède un sens de l'orientation quasi nul.

Allant de quiproquos en fausses pistes, finira-t-il par amadouer les habitants et à éclaircir le mystère des livres disparus ?



Mon avis:


Vous devinez ce qui m'avait attirée vers ce roman, à la lecture de son résumé.

C' est un méchant petit livre, dans tous les sens du terme.

Le style est correct et faussement enjoué.

Les péripéties du héros malgré lui peuvent faire sourire mais ne sont pas drôles. Il s'agit d'humour grinçant, même si on ne s'en aperçoit pas au premier abord.

Si j'ai bien aimé le début, je me suis lassée de l'histoire au fur et à mesure, car l'auteur tourne en rond sur lui-même, empêtré dans la caricature aussi bien de son personnage central que des autres.

Ce bibliothécaire rigide, londonien jusqu'à la boursouflure, ces villageois irlandais à la limite de la débilité, tout ceci décrédibilise l'auteur qui frôle le propos insultant et sectaire. La simple bouffonnerie est largement dépassée.

Ian SANSOM a « commis » une série de livres, avec chaque fois ce personnage dans le rôle principal. Je ne les lirai certainement pas !

Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Lélia
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 28 mai 2008 Status actuel: Inactif
Messages: 1550
Citer Lélia Réponsebullet Envoyé : 21 janvier 2018 à 13:22
BONNE FIN DE WEEK-END A TOUS ET A BIENTOT!
Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
IP IP Noté
Errant2
Déclamateur
Déclamateur
Image
Depuis le: 18 avril 2014
Pays:
Canada
Status actuel: Inactif
Messages: 899
Citer Errant2 Réponsebullet Envoyé : 21 janvier 2018 à 16:59
J'ai fini Un ange cornu avec des ailes de tôle de Michel Tremblay.

De sa jeune enfance jusqu'à la parution de son premier livre, Tremblay nous raconte ici, sous forme de treize moments, chronologiquement orchestrés, chacun correspondant à la découverte d'un livre ou d'un genre littéraire, sa passion de la lecture et son goût naissant de devenir écrivain. Un pur délice, du début à la fin! Les dialogues avec sa mère, et accessoirement avec sa grand-mère, sont savoureux, pétillants d'intelligence, dans une langue que lui seul a si bien rendu. Et, pour qui aime les livres, le tout frise l'indécence tellement à chaque évocation, il réussit à aller au cœur de l'oeuvre dont il parle, à nous faire miroiter ses multiples facettes tout en nous confiant, en toute simplicité, en quoi ces bouquins ont été marquants dans son évolution de lecteur.

Mais le charme ne tient pas qu'à cette dimension. On y découvre Tremblay. Enfant; tout un méchant gosseux lorsqu'il avait une idée en tête, en même temps qu'il a eu la chance d'avoir une mère à l'esprit ouvert qui savait lui tenir tête lorsque nécessaire. On sent l'amour suinter entre ces deux-là tout au long du livre... Confronté à l’imbécillité (appelons les choses par leur nom) des Frères de l'instruction chrétienne à l'adolescence, spécifiquement sur la question des livres à l'index, il tire brillamment son épingle du jeu et on jouit pratiquement avec lui de sa douce mais explicite revanche. Aucune fanfaronnade non plus autour de la publication de son premier livre, dont l'accouchement n'a vraiment pas semblé évident... Pour un auteur de sa renommée, cette humilité l'honore.

Je ne m'autorise vraiment pas souvent, pour ne pas dire jamais, de dire qu'une lecture est incontournable. Mais dans ce cas-ci, oui. C'est tout dire!




Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
IP IP Noté
<< Précédent Page  de 332 Suivant >>
Répondre Nouveau sujet
Version imprimable Version imprimable

Aller au Forum
Vous ne pouvez pas écrire un nouveau sujet dans ce Forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce Forum
Vous ne pouvez pas effacer vos messages dans ce Forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce Forum
Vous ne pouvez pas créer des sondages dans ce Forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce Forum

Bulletin Board Software by Web Wiz Forums version 8.03
Copyright ©2001-2006 Web Wiz Guide

Cette page a été affichée en 2.482 secondes.