Non mais ça m'intéresse. La seule chose que j'avais lu de lui c'est sa contribution au recueil "Crime à la librairie". D'ailleurs ma résolution pour 2018, coté lectures, est vraiment d'explorer plus les auteurs québécois, pas par chauvinisme mais parce que j'ai l'impression que je passe à coté de trouvailles vraiment satisfaisantes.

Hier j'ai fini "La faille en toute chose" de Louise Penny.

Plus Louise Penny avance dans cette série « Armand Gamache enquête », plus je la trouve en parfait contrôle de tous ses personnages du village de Three Pines, toujours aussi attachants. Livre après livre elle réussit à approfondir leur caractère, faire évoluer leurs relations, nous faire découvrir de nouvelles facettes de leurs personnalités. De manière plus succincte, mais tout aussi efficace, elle nous dépeint avec brio tous les acteurs d'un magistral grenouillage au sein de la Sûreté du Québec et pose ainsi une intrigue dans l'intrigue principale, du moins sommes-nous portés à la croire... Cette dernière, savamment introduite goutte à goutte, fait écho à un fait véridique, l'exploitation éhontée des sœurs Dionne, quintuplées qui ont fait la manchette au Canada au temps où le clergé et les « élites » profitaient de la naïveté du peuple. Intrinsèquement, ce roman policier est déjà très bon. Pour qui suit la série et s'est entiché des personnages, il devient excellent!

J'ai terminé "Tsubaki" de Aki Shimazaki.

Ce très court roman introduit la série « Le poids des secrets » qui comporte cinq tomes. L'histoire met en parallèle un drame familial et l'utilisation par les États-Unis des deux bombes nucléaires qui ont mis fin à la guerre avec le Japon. Et dans les deux cas la question de justification est posée, intelligemment, et sans que l'auteure nous suggère une avenue de réponse. Ce qui fait qu'avec une économie de moyen notable, des questions de fond sont mises sur la table, en toute simplicité. Le style est simple, direct, sans fioritures, un peu sec même, mais il sert bien le propos. Le tout forme un écrit inhabituel et attirant à la fois, certainement assez pour vouloir découvrir le reste de l’œuvre.

Terminé ce matin Marius de Marcel Pagnol. Comme c'est charmant! C'est très drôle et la fin est touchante. Vivement la suite car j'ai hâte de voir ce qui va arriver à Fanny!

J'ai aussi terminé tantôt une BD, À boire et à manger de Guillaume Long. Vous l'aurez deviné, il s'agit d'une BD sur le thème de la bouffe. Très intéressant et drôle, et contient même quelques recettes! J'ai bien envie d'essayer celle des aubergines cuites au four...

Oui je connais un peu l'accent grâce au cinéma, je l'adore! Et en lisant la pièce, j'entendais souvent cet accent dans ma tête, surtout lorsqu'il y avait des expressions typiques, comme par exemple «coquin de sort!»

Annie de Marseille?

Ah ok, je croyais que c'était quelqu'un de connu, j'avais mal compris!

Boileau _ Paul MORILLOT.

Mais qui es-tu, Nicolas Boileau, pour t'arroger le droit de descendre en flèche tes collègues poètes ? Ours mal léché !
Issu d'une famille de petits bourgeois sous Le Grand Roi, Boileau s'inspire du poète latin Horace pour versifier des satires sur les poètes du siècle qu'il juge mauvais. Son but est d'épurer la poésie française. Il vise les poètes épiques, les poètes burlesques, les poètes précieux, qui vont dans des excès. Il leur demandant un retour à la nature, à la raison et au bon sens, à la clarté et au vrai. Chef de file du Parnasse, il théorise les règles de la poésie classique dans "L'art poétique". C'est aussi le chef de file des Anciens, dans la querelle des Anciens et des Modernes : il faut s'inspirer des gréco-latins VS on n'en a pas besoin ! Cela ne va pas sans heurts. Heureusement, ils sont quatre à se serrer les coudes avec La Fontaine, Racine et Molière...
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Paul Morillot n'est pas médiocre, mais je suis hermétique à l'art poétique. Il adresse ce livre à un public averti. Après une première partie très abrupte pour moi, je vois poindre, avec un certain intérêt, les enjeux de ce livre : peut-on, par des règles, "dompter" des artistes ? Non, puisque l'art, par définition, échappe à la majorité des règles, sinon toutes. La preuve, écrit Morillon : Boileau ne pouvait pas prévoir l'essor considérable du roman par la suite.
J'ai découvert qu'il y avait une douzaine de genres poétiques !
J'ai découvert des poètes de l'Antiquité et du XVIIè siècle.
J'ai découvert que les gens éclairés du Grand Siècle ignoraient à peu près tout des poètes du moyen âge, et "tapaient" sans retenue sur le groupe de La Pléiade ; Ronsard, Du Bellay...
J'ai découvert que Victor Hugo trouvait ridicule la règle des trois unités de la tragédie, édictée par Boileau.
Je savais depuis longtemps, et ai constamment été guidé par ce précepte de lui :

"Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément."

Précepte dont Morillot ne parle même pas, ... glups !

Ce volume, édité par Lecène en 1894, contient de nombreuses reproductions, portraits d'auteurs.

Comme il avait raison !

Et tu vois comme tu t'exprimes bien ?

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