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tableau du maître flamand (Le)
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Pérez-Reverte, Arturo
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Sur la toile, peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés depuis le fond par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d’un des joueurs et a tracé l’inscription « Qui a pris le cavalier? »
Deux histoires qui s’entremêlent, même si cinq siècles séparent les protagonistes. Des meurtres s'écrivent sur fond de jeu d’échecs et sont entourés d’œuvres d’art, de tableaux et de musiques. Un suspense qui se déroule dans le milieu des arts.
On baigne littéralement dans les arts. On s’y complaît et on en remet. Le tout, dans un esprit très artistique, très poétique, et qui me semblait un peu suranné, un peu démodé, avec un petit air vieillot et, je dirais même plus, avec un air presque hautain, un peu snob ou trop recherché.
L’histoire est particulièrement originale et intéressante, et, l’art doit y tenir une place importante, nécessairement, mais j’ai trouvé que le rythme était trop lent. Des détails inutiles et répétitifs, mis là probablement pour mettre de l’atmosphère (par exemple : à trois reprises est mentionnée la façon dont Julia porte sa montre). Un peu tannant à mon avis, et si fumer n’est plus à la mode, eh bien ils sont « out » complètement dans ce domaine. Comme quoi les redondances ont réellement affecté ma lecture.
Par contre, j’ai adoré la chute, qui respecte bien l’esprit du livre. En résumé, c’est un très bon suspense avec un tempérament latin plutôt que nord-américain. Le rythme en est donc complètement différent.
Pour amateur d’échecs et de logique, qui prendront sûrement beaucoup de plaisir à le lire.
Je sais que ce polar a reçu énormément d'éloges. Personnellement, la passion n'était pas au rendez-vous, mais quasiment classé « classique » dans la catégorie polar, il demeure un incontournable pour tout véritable amateur.
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Martine
(13 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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Édition : J.-C. Lattès, 1993, 346 p. , ISBN : 2253076252
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| | Date :
8/1/2007
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tableau du maître flamand (Le)
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Pérez-Reverte, Arturo
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Arturo Pérez-Reverte nous offre un bon polar qui se distingue par son originalité. La peinture flamande, l'histoire et la logique du jeu d'échecs se trouvent mises au service de deux intrigues, séparées par cinq siècles, qui s'entremêlent et se relient étrangement. En plus d'un suspense magistral, il nous offre une belle palette de personnages, baroques, plus ou moins attachants (ou un petit peu agaçants?... question d'appréciation!).
Or l'enquête historique menée par Julia et ses amis entraîne des conséquences inattendues et dramatiques. Investigation qui devient, au sens propre, une véritable partie d'échecs avec un adversaire invisible : les protagonistes découvrent que dans cette affaire, ils sont eux-mêmes représentés par les figures de l'échiquier, manipulés à leurs risques et périls par un joueur prêt à tout, qui les défie sur tous les terrains et met leur vie en danger.
S'agit-il d'une pièce du jeu ou de l'un des joueurs? Telle est la première énigme de ce tableau « en abyme ». L'échiquier, avec ses cases noires et blanches, renvoie à la partie d'échecs qui se déroule sur le damier à carreaux blancs et noirs, cher aux maîtres flamands.
Cette scène se reflète elle-même dans un miroir à l'intérieur du tableau. Au spectateur de déchiffrer par le regard, et tout autre moyen, l'oeuvre et ses intentions.
Pour ce qui me concerne, je n'ai pas trop aimé ces personnages creux et caricaturaux qui pontifient pour justifier les efforts de documentation de l'auteur, notamment la lecture de The Psychology of the Chess Player du grand maître Reuben Fine, qui fait le lien entre l'attaque du roi aux échecs et le surpassement du père.
Tout autant l'analyse extrapolée quasi freudienne qui fait sourire tout joueur! (Je ne sais pourquoi, ça m'a fait penser au personnage d'un violoncelliste mis en scène par Woody Allen.:-))
L'aspect « échiquéen » est quelque peu décevant; autant l'on peut suivre une forme de logique déductive, force est de constater, en suivant la partie, certaines lignes de jeu pourtant assez prometteuses qui ne sont pas envisagées.
Mais il faut avouer qu'elles ne serviraient plus le récit. Comme la partie elle-même, ce roman manque de jeu positionnel plus que stratégique et il s'embourbe dans des complications byzantines qui conduisent l'auteur à perdre la partie au terme d'une finale tortueuse, mais pas toute inintéressante.
Quoi qu'il en soit, Le tableau du maître flamand est une lecture agréable avec une bonne intrigue et un style bien agréable.
Un roman/polar qui entraîne loin des sentiers battus.
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Christiane Mélin
(332 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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Édition : Livre de Poche, 1994, 346 p. , ISBN : 2253076252
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| | Date :
6/1/2006
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tableau du maître flamand (Le)
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Pérez-Reverte, Arturo
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Une jeune restauratrice se voit confier un tableau flamand représentant
deux joueurs d'échecs avec, au fond de la salle, une femme qui lit. Tout
cela ressemble à un travail classique jusqu'à ce qu'elle découvre qu'un des
joueurs d'échecs est mort deux ans avant la réalisation du tableau. Voilà de
quoi intriguer la restauratrice, surtout lorsqu'elle découvre une
inscription que le peintre avait lui-même recouverte et qui demandait, en
latin, qui avait tué le chevalier. Démarre alors une enquête policière des
plus originales où le meurtrier, les témoins et la victime sont morts depuis
cinq siècles déjà et dont la résolution tourne autour de la partie d'échecs que
se disputent les personnages du tableau. Et si seulement seule la
restauratrice s'intéressait au tableau et à son mystère...
Ce livre est un formidable roman policier où l'originalité est de mise. Des
faits remontant à cinq siècles, une partie d'échecs de haut niveau comme clé de
l'affaire, voilà quelque chose que n'aurait pas renié Sherlock Holmes et sa
logique. L'auteur n'hésite d'ailleurs pas à y faire référence très souvent
dans le cours de l'intrigue, en la résolvant à la manière de Sherlock Holmes
lui-même ou en peignant des personnages dans le même style ou encore en
parlant de Moriarty. Mais en plus du côté policier, ce livre porte la
réflexion encore plus loin en assimilant l'art, les échecs (et avec eux les
mathématiques), la musique, la vie elle-même à une sorte de partie d'échecs
géante et défiant le temps dans laquelle nous ne serions tous que des pions.
Un roman policier audacieux et réussi, qui se laisse lire avec régal.
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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| | Date :
avant 2001
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tableau du maître flamand (Le)
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Pérez-Reverte, Arturo
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J'avais entendu parler pour la première fois de ce livre il y a six ou sept
ans. Une connaissance en avait fait l'éloge, assez pour donner envie à
tout son auditoire de lire ce roman; et c'est ainsi que le livre
devait passer de main en main. Malheureusement, ayant perdu le contact
avec cette personne, mon tour n'est jamais arrivé. Ne pensant pas
devoir me le procurer par moi-même, je n'avais pas pris le soin de
noter les références et, avec le temps, j'ai fini par oublier le
livre. Et voilà que quelques années plus tard, dans une grande soif de
lecture, je me souviens d'un roman tournant autour du jeu d'échecs, un
roman vivement recommandé dont la liste de discussion du club de
lecture me dévoila enfin le titre et l'auteur.
Il va sans dire qu'après tout ce temps, j'attendais beaucoup de ce
roman!
Je tiens d'abord à préciser que je ne joue pas aux échecs. Le jeu me
fascine (c'est probablement pour cela aussi que j'ai lu l'étourdissant
Joueur d'échecs de Zweig), trop sans aucun doute et, pour cette
raison, je n'ai jamais osé y jouer! D'un autre côté, j'ai étudié
l'histoire de l'art et je suis une grande sentimentale pour tout ce
qui émerge du passé. Bref, ce roman contenait donc suffisamment
d'éléments pour me captiver... sauf l'étincelle!
Peut-être justement parce qu'il y avait trop d'éléments auxquels
j'étais déjà attachée, peut-être parce que j'attendais, sur de telles
bases, d'être secouée, ébahie, je n'ai pas su me contenter d'une
énigme pourtant originale. Je n'ai pas été surprise par le dénouement,
je crois que je m'y attendais dès le début. Je ne mettrai pas le roman
en cause, car je ne doute pas un instant qu'il s'agisse là d'un des
meilleurs romans policiers (primé d'ailleurs en 1993); je me contente
simplement de constater que je ne suis tout simplement pas très
réceptive aux polars modernes (j'attend par « moderne », se déroulant
dans le temps présent). C'est donc bien une histoire de goût personnel
et je tiens à souligner que ma cote est subjective!
Je dois pourtant avouer qu'il y a deux éléments qui m'ont intriguée
dans ce livre. Le premier est Muñoz, réincarnation d'un Sherlock
Holmes version joueur d'échecs. En vérité, c'est le seul personnage
auquel j'ai accroché! Il porte sur l'intrigue un regard détaché et
calculateur, il vit à travers les échecs, il est presque une énigme à
lui seul. Le second élément est le vrai acteur central du livre : le
jeu d'échecs! Le jeu d'échecs qui s'incarne non seulement dans les
personnages et les faits, mais qui s'étend bien au-delà des pages du
livre pour nous englober et nous confronter à une richesse de
symboles, bien plus qu'à un simple jeu. Une image me vient désormais à
l'esprit : le jeu d'échecs représente le monde! Le yin, le yang! L'un
n'allant pas sans l'autre, l'un faisant partie de l'autre!
L'immobilité et l'action, le désir et l'interdit, la vie et la mort,
l'amour et la haine, les hauts et les bas... Non pas un simple
contraste de noir et blanc, mais une pigmentation qui donne le gris,
en sachant que le noir et le blanc sont toutes les couleurs et aucune!
Muñoz dit : « Parfois, je me demande si les échecs sont quelque chose
que l'homme a inventé, ou s'il s'est simplement contenté de les
découvrir... Quelque chose qui aurait toujours été là, depuis que
l'Univers existe... ». Cela, oui, aurait amplement suffi à donner le
vertige!
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Simmu
(3 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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| | Date :
avant 2001
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tableau du maître flamand (Le)
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Pérez-Reverte, Arturo
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Julia, une jeune restauratrice, se voit confier la remise en état d'un
tableau représentant deux joueurs d'échecs, avec dans le fond, une belle dame
en train de lire. Jusque-là, rien de bien exceptionnel.... Mais lors de ses
premières interventions sur le tableau, Julia découvre, cachée sous la
peinture, une inscription mystérieuse : « Qui a tué le cavalier? » en latin.
À partir de là, tout un enchaînement de faits fera que la partie d'échecs du
tableau deviendra une véritable partie d'échecs vivante dont les personnages
seront Julia et ses connaissances, certains trouvant même la mort.
L'enquête policière, celle menée par Julia et ses amis, est pleine de
rebondissements. À chaque fois que l'on croit que le mystère est élucidé et
la partie terminée, cela repart dans une autre direction. Rien de trop ne
nous est révélé, on est manipulé à souhait comme il faut l'être dans ce
style de livres.
Les personnages sont bien campés, tous originaux et pleins de caractère; on
a du mal à les quitter et à refermer le livre pour reprendre le cours de la
« vie normale ». Tout comme Julia, on est envoûté par l'atmosphère du tableau,
finissant par y entrer et par se mêler à la partie.
À vous de découvrir la clef du mystère en vous plongeant à votre tour dans
Le tableau du maître flamand. Je vous le recommande!
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Venise
(34 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Arturo Pérez-Reverte critiqué(s) sur le Guide
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